Le
petit-déjeuner est savouré au caffè Nero situé à côté du Citadines. Nous avons
juste à traverser Procter Street pour pénétrer dans le café italien. Jadina me
gratifie de son superbe sourire et s’occupe de notre commande. Je savoure un
croissant aux amandes et un café Mocha avec les oléagineux, les dattes Medjool
et la banane apportés avec moi. Une courte file d’attente régulière perdure
durant le temps de la collation. Le café est prisé des citadins du quartier et
des touristes comme nous. A une table voisine, le visage d’un beau jeune homme aux
yeux bleus océan me rappelle celui de l’acteur Iwan Rheon alias Ramsay Bolton dans
la série « Game of Thrones » et Simon Bellamy dans la série
britannique « Misfits ».
Nos pas nous conduisent ensuite sur Southampton Row au magasin Ryman. Le
magasin est petit ; deux feutres sont achetés. Il nous faudra trouver un
autre point de vente de la chaîne, plus achalandé, pour réaliser les achats envisagés.
Les neuf heures passent et nous retournons au Citadines. Le blog s’actualise.
Le guide sur l’Australie est commandé. Les dix heures trente passent… Nous
sortons du Citadines. Un taxi de couleur orange s’arrête aux feux devant la
résidence. Il est libre. Nous montons à bord et, une quinzaine de minutes plus
tard, nous sommes déposés pour sept pounds à Piccadilly Circus. Nous suivons
Piccadilly pour nous rendre chez Neal & Palmer dans « Piccadilly
Arcade ». Parrish est en voyage et nous sommes reçus par ses parents. Cela
fait longtemps que nous sommes clients et nos visages sont devenus familiers.
Les vœux de bonne année envoyés chaque année à la famille Palmer participent à
maintenir le contact mémoriel entre nous. Je suis séduit par un tissu en soie
aux motifs originaux dans les nuances dominantes de turquoise et crème. Patrick
m’encourage à effectuer l’achat malgré un tarif hors du commun. Une trentaine
de minutes s’écoulent pour la prise des mesures. Après cet achat coup de cœur,
nous nous rendons chez « Waterstones » à une courte distance sur
Piccadilly. En passant devant le libraire, en nous dirigeant vers l’arcade,
j’ai pris des photos de la vitrine magnifiquement décorée et agencée. Harry
Potter et Alice aux pays des merveilles sont mis à l’honneur. La sortie d’une pièce
de théâtre sur la saga romanesque explique la présence de moult livres et affiches
sur le héros magique de Joanne
Rowling. Nous découvrons une partie de l’immense caverne d’Ali Baba d’ouvrage
imprimés répartis sur plusieurs niveaux. La page de couverture d’un livre de
Mark Twain est prise en photo. Un café restaurant est visité brièvement au
cinquième étage. Un autre a pris place au niveau moins un. Nous nous y installons
pour un repas frugal. Patrick savoure une quiche ronde au fromage de chèvre en
sirotant un jus de pomme. De mon côté je bois par petites gorgées un jus poire
et pomme. Les deux boissons sont bios. Après le repas nous marchons en
direction du musée de portraits « National Portrait Gallery ». Nous
traversons Trafalgar Square où la sculpture du squelette d’un cheval noir sur
un piédestal surprend le regard. Au musée nous découvrons les œuvres
sélectionnées dans le cadre du concours annuel « Portrait Award »,
parrainé par la British Petroleum et réputé pour être l’un des plus prestigieux
concours d'art. Des photos de peintures sont prises dont une du fils, d’une
quinzaine d’années, de l’artiste Jean-Paul Tibbles né en 1958. A la sortie de
l’exposition consacrée au concours, le visiteur peut voter pour son œuvre
préférée sur un écran tactile. Celle de Jean-Paul est plébiscitée. Nos pas nous
conduisent ensuite, en flânant, à Covent Garden où nous nous installons pour un
temps de détente à la terrasse du Pain Quotidien. Jozsef nous apporte un thé Earl
Grey, un thé rooibos, une verrine de graines de chia aux framboises, un scone avec
sa confiture de fraise et son beurre fouetté. Une heure s’estompe dans le flot
du temps durant ces instants de bien-être. Malgré la présence sur nos têtes du
parasol en toile crème, les rayons solaires parviennent à me caresser le bras.
Patrick sent la forte chaleur sur son dos. Un corbeau vient se poser tout
proche de nous pour se reposer. Nous quittons Covent Garden par la rue
« James Street » très animée. Sur la droite dans Floral street nous
voyons en hauteur une passerelle inspirée d’une spirale qui relie les deux
bâtiments en opposé de la rue. Nous suivons Neal street et nous arrivons dans
l’avenue Shaftesbury au
niveau du magasin « Forbidden Planet ». Sur High Holborn, j’achète
des bananes, des myrtilles et des figues fraiches à un étal présent sur le
trottoir. Nous effectuons une courte halte au Citadines pour prendre la
pochette des cartes de crédit oubliée ce matin et nous retournons
tranquillement chez Palmer pour effectuer le règlement du pantalon. Nous traversons
le quartier de Soho. Dans Old Compton Street une diligence de la société « Old
Compton Street », tirée par trois chevaux blancs, effectue un arrêt. Le
cocher tout de noir vêtu porte un chapeau haut de forme. Des passagers
descendent et d’autres montent. Depuis la plateforme arrière de la diligence à
impériale une dame en surpoids éprouve de la difficulté à se hisser en haut des
marches raides de l’escalier métallique rouge semi-circulaire qui accède au
niveau à ciel ouvert. Nous suivons tour à tour Brewer street, Air Street,
Regent Street et Swallow Street pour accéder à Piccadilly. Une fois le
règlement effectué auprès de la mère de Parrish, nous entrons brièvement dans
la cour de « Royal Academy of Art » où l’œuvre cinétique articulée«
Spyre », laide et sans intérêt pour moi, haute d’une vingtaine de mètres, réalisée
par l’artiste Ron Arad, tourne dans tous les sens sa tête cylindrique munie d’un
œil équipé d’une caméra. Un écran sur la façade de la « Burlington House »
montre aux visiteurs ce que voit Spyre. Plus loin sur Piccadilly, le « Caffé
Concerto » se dévoile sur la droite de la rue. Sa façade accueillante et
son accès immédiat l’emportent sur la pâtisserie Valérie située sur le trottoir
d’en face où il faut intégrer une file d’attente qui commence à l’entrée. Ovidu,
un jeune homme en livrée, au gilet bordeaux sur une chemise blanche, tel un domestique
d’une grande maison du passé, s’occupe du service. Patrick sirote un café
Mocha. Le verre transparent laisse voir les trois couches de la préparation. Je
savoure lentement une forêt noire tout en promenant mon regard dans la salle.
Un jeune couple gay est installé à la table voisine. L’âge des deux garçons,
mignons à souhait, oscille autour de vingt ans. Celui au visage asiatique porte
une dizaines d’anneaux aux mains. Il œuvre sur un téléphone portable avec
extension en parallèle d’un appareil photo élaboré. Son amoureux pianote sur
son téléphone. Par moments, ils se parlent, ils se montrent leur écran
respectif, ils sourient et ils rient. Je ressens comme un vol de mon adolescence,
comme un rapt de mon épanouissement aux regards de ces possibles, interdits en France
avant 1981. Une trentaine de minutes s’écoulent dans le bien-être. Les dix-huit
heures sont passées. Nous retournons tranquillement au Citadines. Nous suivons
tour à tour Old et New Bond Street, bordées de magasins de luxe. Devant chez « Patek
Philippe Geneve », un couple d’indien fait des signes au travers de la porte
vitrée fermée pour qu’on lui ouvre. Nous bifurquons ensuite à droite dans
Conduit Street où Patrick photographie la façade moulurée en briques et pierres
d’un somptueux édifice aux teintes chaudes en nuances de rouge. Il me fait la
remarque que malgré le pilonnage intensif des nazis durant la dernière guerre
mondiale, des bâtiments du passé ont réchappé aux bombes. Nous aboutissons à
Regent Street. Nous la traversons pour entrer dans Soho. Nous passons devant « Shakespeares
Head » sur Great Marlborough street. Plus
loin c’est le Pub « John Snow » sur Broadwick Street qui se dévoile.
Nous pensons à la série Game of Thrones. En face le restaurant organic « Veggie
Pret », ouvert par la chaîne « Pret A Manger », a pris place ;
nous entrons et nous retenons l’adresse. Avant de parvenir à Oxford Street, sur
la rue perpendiculaire Wardour street, le café-restaurant « L’Eto »
retient l’attention avec une vitrine garnie de nombreux gâteaux et pâtisseries
originales. Nous parvenons aux Citadines après dix-neuf heures. Nous dînons
dans le studio. Myrtilles et figue sont savourées. Ecriture et lecture
précèdent l’entrée au pays des rêves…
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