Nous renouons
avec le coffee Nero pour le petit-déjeuner. L’air froid et chargé d’humidité
nous incite à prendre la collation à l’intérieur. Assis au bord du vitrage, je
regarde les visages des passants. Chacun suit son objectif. Téléphone portable,
gobelet de boissons chaudes, journal, sacoche et autres objets s’emparent des
mains rarement vagabondes. De retour au Citadines, nous faisons les bagages. Après
neuf heures nous sortons de la résidence et nous guettons un taxi. Quelques
secondes passent et un chauffeur nous aperçoit sur le trottoir. Il fait un
demi-tour sur la chaussée pour nous prendre à bord de son véhicule noir. Une dizaines
de minutes plus tard, pour environ huit pounds, nous sommes déposés devant la
gare de St Pancras. Nous effectuons quelques emplettes pour déjeuner dans le
train ; au Pain Quotidien pour moi et dans la supérette « M&S
Simply Food » pour Patrick. En avance pour passer les contrôles, nous nous
installons au café Costa pour siroter un café Mocha. Un piano, à disposition
des voyageurs dans la vaste enceinte de la gare, est animé par un jeune homme
en costume noir. En sortant du café, c’est un jeune enfant de moins de dix ans
qui joue au piano comme un virtuose. A la fin d’un court concert impromptu, il
est applaudi et ovationné par les mélomanes présents autour de lui. Nous
effectuons les contrôles des bagages et des passeports. Nous entrons ensuite au
salon VIP avec la carte American Express Platinum. L’ordinateur est allumé et
je commence à écrire… A onze heures trente-et-une l’Eurostar s’éloigne de la
gare de Saint Pancras. Nous sommes installés en voiture trois. Je feuillette le
magazine « Metropolitan » d’Eurostar. Je photographie un cliché en
noir et blanc de 1965 où Françoise Hardy est assise à Londres à la terrasse d’un
café. A midi nous déjeunons dans le wagon. Je savoure le sandwich baguette
tomate, avocat et mozzarella acheté au Pain Quotidien. Après le repas je rallume
l’ordinateur pour continuer d’écrire la narration de la journée d’hier passée à
Camden. Une dizaine de minutes avant quinze heures, le train entre en gare de
Paris Nord. Durant le trajet, dans le tunnel sous la Manche, nous avons
effectué un saut d’une heure dans le temps pour nous ajuster avec l’horaire de
la France. Une dizaine de minutes plus tard, nous sommes installés dans la
terrasse couverte du Starbucks de la gare du Nord, aménagée sur le trottoir vers
l’entrée principale. Le jeune Alpha encaisse le prix d’un café Mocha. Le tarif
est à peu près deux fois plus élevé qu’à Londres. Le préparateur distrait
ajoute de la chantilly par mégarde. Il recommence la boisson au format « Grande »,
plus grand, pour le temps d’attente supplémentaire. Une fois le chaud breuvage
siroté, nous prenons le métro pour nous rendre à la station « Blanche ».
Nous montons dans une rame de la ligne quatre et, à Barbès, nous changeons pour
la ligne deux. Une trentaine de minutes plus tard nous sommes devant le cabaret
« Moulin Rouge ». Nous suivons le boulevard de Clichy sur une courte
distance et nous prenons à droite dans l’avenue Rachel. Au Citadines Montmartre
nous sommes accueillis par la jeune Clothilde. Elle nous attribue le studio 411
qui donne sur une cour intérieure. Depuis la fenêtre, nous apercevons quelques
caveaux du Cimetière de Montmartre. Nous montons au huitième étage pour
découvrir la terrasse qui domine les toits de Paris. La basilique du Sacré Cœur
est photographiée sur fond de ciel d’azur profond et lumineux. Une fois
installés, nous allons nous promener le long de la rue des Martyrs. Nous
cherchons, vainement, le coffee « Rose Bakery » au numéro
quarante-six. Un passant interrogé au bas de la rue nous parle de possibles
travaux d’embellissement. Nous suivons la rue Drouot dans le dessein d’aller
nous désaltérer chez EXKi sur le boulevard des Italiens. Nous croisons régulièrement
des hommes armés de mitraillettes dans les rues de Paris. Nous sirotons un
smoothie fraise banane que j’agrémente d’eau chaude. Dehors, à la table
installée au bord de l’entrée, un couple de garçons s’embrasse. Après un
passage dans la rue du quatre septembre nous prenons la direction du Citadines.
Sur la rue de la Chaussée d'Antin, chez « Marks & Spencer London »,
nous achetons les mets pour dîner dans le studio. Soupe carotte coriandre,
bâtonnets de carotte, houmous, pain aux graines et cake aux raisins sont sélectionnés.
Un peu plus haut sur la rue un vieux monsieur a posé son chevalet sur le
trottoir. Équipé de jumelles, il dessine au fusain, avec précision, l’église de
la Sainte-Trinité située sur la place d'Estienne d'Orves où j’achète quelques
bananes au petit étal d’un jeune hindou. Nous remontons la colline de
Montmartre en suivant la rue Blanche. A l’issue de la rue, au niveau de la
place Blanche, le cabaret du « Moulin Rouge » se dessine sur fond de
ciel. Après le repas, une soirée parisienne s’offre à nous dans le confort du
petit appartement. La température, beaucoup plus élevée qu’à Londres, avoisine
les trente degrés ; nous entrons au pays des rêves avec la fenêtre ouverte…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire