jeudi 25 août 2016

L’éblouissant voyage aux Amériques se termine…

Nous prenons une dernière fois le petit-déjeuner en terrasse au Starbucks de la rue Blanche. Une légère brise rafraichissante nous accompagne sur l’esplanade. De retour au Citadines, nous plions tranquillement bagage ; autrefois l’expression « plier bagage » désignait les vêtements emportés avec soi qui étaient majoritairement pliés et roulés pour le transport derrière la selle du cheval ou dans une sacoche. Certains de nos habits furent roulés et pliés pour gagner de la place dans nos bagages durant le voyage. La narration de la journée d’hier est écrite sur l’ordinateur dans la salle du petit-déjeuner. La clientèle est présente ; les bruits de fond, les éclats de voix et les cris des enfants accompagnent l’ouvrage. Patrick me rejoint et flâne dans le hall en regardant distraitement les deux écrans plats de télévision disposés dans les parties communes. J’aperçois le premier ministre Manuel Valls qui parle en bougeant les mains. Les onze passent quand le blog est actualisé. Nous emportons nos affaires restées dans le studio et nous quittons le Citadines.  Nous prenons le métro pour nous rendre en gare de Lyon. A la station « Blanche » nous montons dans une rame à destination de la station « Nation » où nous transitons pour prendre la ligne une. Arrivés à la gare nous évoluons dans le labyrinthe des couloirs pour tenter de trouver une sortie sur la rue. Le réseau souterrain est complexe et nous aboutissons dans l’enceinte de la gare. Nous nous repérons et quelques minutes plus tard nous entrons chez EXKi sur la rue de Bercy. Le restaurant est situé devant une des entrées de la gare. Nous choisissons les mets du déjeuner et nous les savourons sur une petite table carrée en bois peint proche du vitrage donnant sur la rue. La table voisine attenante est utilisée pour déposer les bagages. Le client précédent a laissé sur le plateau une boîte de médicament « Fosfomycine » à côté d’une boisson partiellement consommée ; le ticket indique un passage en caisse à onze heures vingt-sept.  Je prends quelques photos durant le temps passé chez EXKi. Dehors la chaleur est étouffante, pourtant des clients s’installent à la terrasse. Un restaurant pâtisserie « Paul » est présent en prolongement d’EXKi. A l’étage supérieur, connectée à l’enceinte de la gare par une passerelle enjambant la rue, la brasserie « Gamma » a pris place. Après le repas nous sirotons des cappuccinos tout en bavardant. Lors d’un passage aux toilettes, où il faut un code pour entrer, je photographie à côté du lavabo rikiki une carte postale de la gare de Lyon ; le cachet de la poste indique la date du 17 avril 1905. Chevaux et calèches ignorent encore l'avènement du règne de l'automobile. Nous restons plus de deux heures à bavarder dans le restaurant et, de temps à autre, mon regard se promène dans la salle. Une dame habillée de noir, munie d’écouteurs sur les oreilles, attablée à une table commune borgne aveuglée d’un panneau gris anthracite mouluré, me fait penser à une standardiste d’autrefois. Je pense au sketch de Fernand Raynaud de 1955 « Allo New-York, je voudrais le 22 à Asnières... », qui raillait l’incohérence de l’administration des Postes, Télégraphes et Téléphone, les PTT d’une époque totalement révolue… Vers quatorze heures trente nous sortons de chez EXKi pour entrer dans la gare. La chaleur a pris possession du lieu et il est préférable de rester debout à l’ombre plutôt qu’assis dans les espaces aménagés baignés de soleil. Patrick achète le magazine « Manière de voir » pour lire dans le train ; la question : « Artistes, domestiqués ou révoltés ? » est posée en page de couverture. Nous quittons ensuite les sièges où les bagages ont été déposés pour regagner le passage couvert entre le hall un et le hall deux. Nous patientons l’affichage du numéro du quai pour monter à bord du train. A quinze heures onze, le TGV démarre et glisse lentement sur les rails. Nous sommes installés en voiture une dans un petit compartiment en prolongement de la première classe. Une annonce diffusée dans le train demande de prêter attention aux pickpockets. Je m’exprime à haute voix avec humour et je regarde alors avec un regard suspicieux les quelques passagers présents avec nous dans le compartiment ; les visages s’illuminent d’un sourire. Je feuillette un journal emporté dans le salon en gare de St Pancras. Je lis un article lié à la peine de mort au Texas ; la loi controversée « Law of Parties », adoptée dans cinq états, m’interpelle. Je continue ensuite la lecture de mon roman. Après dix-sept heures, je bois un jus de fruits pomme fraise banane en savourant une part de tarte au chocolat et oléagineux de chez EXKi. Vers dix-huit heures quinze, le train entre en gare de Cornavin. La forte chaleur est également au rendez-vous. Dans l’enceinte de la gare très animée, Patrick achète à la boulangerie Pougnier une grande Taillaule pour son dîner. Nous prenons ensuite un taxi pour retourner à Borly. Les vitres sont toutes baissées partiellement et, en dehors des ralentissements, l’air s’engouffre pour nous rafraîchir. A dix-neuf heures dix, nous sommes déposés devant le dôme. Le sympathique et efficace chauffeur, à la conduite nerveuse un peu saccadée, aide Patrick à sortir les bagages du coffre. Je prends une photo ; la dernière de notre voyage aux Amériques initié le lundi 9 mai 2016. La narration de la journée se termine ici tout comme le blog étoffé de centaines de photos et de milliers de mots…




















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