mardi 2 août 2016

Escale à Labadee sur l’île d’Haïti...

Aux aurores le navire longe les côtes de l’île d’Haïti, une ancienne colonie française. L’arrivée à Labadee, l’escale du jour, est annoncée pour huit heures. Le nom de Labadie vient du marquis de La Badie qui fut propriétaire des lieux il y a fort longtemps. En sortant du buffet, nous constatons qu’une file d’attente s’est constituée pour le petit-déjeuner. Cela explique une annonce au micro qui demandait de libérer rapidement les tables à la fin de la collation matinale. De retour à la cabine, je prends en photo depuis le balcon un des écrans de l’Aqua Theater qui affiche en grand le bonjour de l’Allure of the Seas dans différents langages. Ecriture et actualisation du blog occupent une bonne partie de la matinée. A onze heures trente nous prenons quelques photos du pont seize, fermé hier après-midi pour cause de vent, et de la station balnéaire privée de Labadee dont certaines avec le navire en premier plan. Sur un des clichés Patrick s’active à photographier le paysage marin. Nous traversons le niveau supérieur du solarium. Nous allons ensuite déjeuner au buffet. Une moussaka végétarienne et de l’houmous au poivron rouge composent mon repas. Nous descendons à Terre. Lors de notre précédente venue en janvier 2009, la jetée était absente et nous avions débarqué en chaloupe depuis le navire Freedom of the Seas. Il est midi quarante-cinq quand Patrick me prend en photo devant le panneau de bienvenue en langue créole. La majestueuse plage de sable fin qui longeait la crique principale a disparu au profit de quatre filins d’acier tirés entre les rochers et le côté gauche de la plage. Ainsi, moyennant finance, les nombreux passagers peuvent traverser la crique à la tyrolienne. La Royal Caribbean a loué cette presqu’île touristique en 1985. Depuis lors elle paye à l'état haïtien six dollars par passager. L’objectif numéro un de la compagnie est de réaliser du chiffre d’affaires. Tant pis pour la beauté du cadre et les balades les pieds dans l’eau sur le sable doré. De nombreuses activités payantes sont proposées aux voyageurs comme le scooter des mers. Nous nous promenons dans les rochers, où les vagues s'engouffrent dans des jets d'écume blanchâtre, pour ensuite nous diriger vers le village des artisans locaux. Patrick achète un paréo bleu. Nous bavardons en français avec une dame née dans l’île. Elle nous indique que le français est la langue officielle, toutefois la langue parlée entre les natifs de l’île est le créole. Elle évoque la cherté de la vie sur l’île. Autrefois la nourriture était gratuite et à portée de main. Aujourd’hui tout a un prix. Lors d’un retour de voyage en avion, sa fille fut stupéfiée du prix d’un litre d’eau. A la caisse nous échangeons quelques propos, toujours en français, avec une jeune femme mère de deux garçons qui se chamaillent tout le temps ; en riant elle annonce qu’il n’y aura pas de troisième naissance. Une fois payés les douze dollars nous continuons la visite du village artisanal. Régulièrement, comme tous les passagers, nous sommes hélés par les vendeurs. Certains sont bluffés quand nous leur répondons en français. La chaleur est élevée et le souffle du vent est aussi nonchalant que les autochtones. Les transats bleus rayés de bandes blanches sont utilisés pour le bronzage ; les places à l’ombre sont toutes occupées. Des passagers se baignent, les enfants batifolent. Les rayons solaires sont brulants. Nous écourtons notre passage sur la presqu’île et nous retournons au navire. A l’ombre de la coque du navire, à quatorze heures quinze, un groupe de natifs de l’île danse avec entrain pour quelques dollars. Une douche et une sieste s’offrent à nous. Nous allons ensuite nous désaltérer au café de Central Park. Nous nous installons en terrasse sur des fauteuils à l’armature métallique disposés sous une verrière design profilée d’aluminium brossé. Les coussins au rouge dominant sont moelleux. Un papillon blanc vient nous rendre visite et parvient, avec ténacité, à sortir de l’illusion du verre transparent… Un peu plus tard nous nous baladons sur le pont quinze en goûtant en marchant une crème glacée italienne servie par nos soins dans un cornet de gaufrette en forme de cône tronqué. La saveur est fade et nous décidons de savourer une « vraie » crème glacée chez « Cups & Scoops » sur le Boardwalk. Nous réglons les quelques sept dollars avec la carte de la cabine et nous nous délectons lentement en terrasse devant le carrousel. La glace cacao est sublime. Patrick apprécie la saveur d’une boule fraise et d’une boule cerise. Nous effectuons ensuite un tour de manège. J’ai grand plaisir à évoluer sur les chevaux de bois en regardant défiler le paysage. Nous retournons à la cabine pour étrenner le jeu « Hive », acheté au Barnes & Noble d’Orland Park dans l’Illinois. Après quelques parties gagnées par Patrick qui a étudié précédemment la règle du jeu, nous allons dîner au buffet. Je me prépare des pates avec de la sauce au pesto et des olives noires. Nous allons ensuite intégrer la file d’attente constituée devant l’Aqua Theater. Les places étant déjà toutes prises lors de notre tentative de réservation sur écran dans la cabine. Ce système est inadapté et pénalise les passagers. La chance opère et nous pouvons entrer dans l’amphithéâtre. Nous sommes assis relativement près de la scène aquatique. Le spectacle commence avec du retard, probablement en raison de problèmes techniques. Dans l’après-midi, depuis le balcon, j’ai assisté brièvement à une répétition et les magnifiques jets d’eau aperçus seront absents du show de dix-neuf heures trente. Selon une annonce sur écran, le spectacle va suivre un thème légendaire. Cependant la chorégraphie est décousue. Nous assistons à des performances d’athlètes, masculins et féminins, qui effectuent des plongeons, des sauts sur un trampoline et des acrobaties dans les airs qui se terminent dans le bassin aquatique de quelques cinq mètres de profondeur. Les deux écrans latéraux dévoilent des vues sous-marine imaginaires dans un kaléidoscope de couleurs en continuel mouvement. Un des artistes endosse le rôle d’un clown. Sa performance donne de la fantaisie à la représentation. Après le spectacle nous nous promenons dans la Royal Promenade. Le bar-ascenseur, bondé de clients, est en descente. La musique tonitruante nous invite à continuer la balade dans Central Park. Les sphères lumineuses sous la passerelle du pont quinze changent de couleur pour le plaisir des yeux. Le groupe de musiciens « High C’s Horns » joue au bord de la terrasse devant le Park Café. Tout en cheminant, nous écoutons tour à tour la mélodie de la « Panthère Rose » et la musique de la série « Mission Impossible ». Morphée nous invite ensuite à le rejoindre pour la nuit…










































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