mardi 9 août 2016

Embarquement sur le navire QM2 au port de Brooklyn à New York...


A l’issue des rites matinaux, nous nous rendons au coffee « Camila’s Café » sur Columbia Street à Brooklyn à une courte distance du motel. Nous l’avions repéré lors de notre arrivée au mois de mai à l’angle de la rue du Comfort Inn où nous résidâmes. L’établissement est tenu par un vieux monsieur agréable et efficace qui procède à son rythme. Nous savourons une part de « Apple Pie », une tourte aux pommes. Patrick se régale avec un muffin et de mon côté je croque des oléagineux. Dattes et bananes complètent ma collation. Un écran plat de télévision accroché au mur diffuse des nouvelles, des infos sur les jeux olympiques à Rio et des prévisions météorologiques. Le papy, dans le vent de l’informatique, s’est équipé du petit terminal blanc de paiement Apple ; il imprime aisément à ma demande le ticket de caisse. Nous laissons un bon pourboire et nous retournons au motel sous le ciel bleu et le chaud soleil. Je termine la narration de la journée d’hier et j’actualise le blog du voyage. En fin de matinée nous quittons le Brooklyn Motor Inn pour nous rendre au terminal de croisière situé à une courte distance à pied. Nous suivons Richards Street et nous prenons à droite dans Pioneer Street. Les procédures d’embarquement sont simples et nous sommes rapidement dans la salle d’embarquement de l’aérogare. Nous patientons l’appel du numéro quatre rouge qui va nous permettre de monter à bord. Je prends quelques photos de la décoration du terminal. Un peu avant treize heures nous sommes dans la cabine 6226 au pont six. Nous déposons les bagages à main et nous allons déjeuner au « Kings Court Buffet » au pont sept. Nous constatons avec un vif étonnement que les modifications annoncées et imagées en mai ont déjà été réalisées. Un membre de l’équipage nous informe que toutes les transformations du navire ont été réalisées vers la fin mai dans un laps de temps d’une vingtaine de jours. L’espace du buffet est très lumineux. Des îlots modernes au blanc dominant ont remplacé les traditionnels rails en aluminium où les plateaux, poussés par les passagers, se suivaient devant les mets proposés. Le nouvel agencement, plus fluide, permet d’éviter les files d’attente. Chacun papillonne selon sa fantaisie pour choisir la nourriture abondante et variée à déguster. Un velouté de courge et du gratin de cœur de palmiers sont au menu. Un éclair Mocha et une verrine de cheese-cake au citron terminent le repas. Un thé rouge Redbush est siroté. Nous nous promenons sur le pont sept avant de retourner en cabine pour nous installer. Des photos sont prises dont des vues de Manhattan et de Brooklyn. Vers quinze heures nous sommes à la bibliothèque du bord au pont huit. J’ai l’agréable surprise de constater que mon roman « Apavudia Flânerie sur Terre » a été intégré à la collection des livres en français. La lettre « N » pour Nazunov figure sur la tranche du livre tout comme la lettre « K » pour King figurent sur celles des deux tomes du livre « Dôme » de Stephen King. Les trois ouvrages furent offerts par Patrick lors de notre traversée de l’Atlantique en mai. Nous nous promenons sur le navire tout en découvrant les modifications apportées depuis la précédente traversée. Les ascenseurs panoramiques du « Grand Lobby », de l’atrium principal, où se déploie le grand escalier, ont été carrément supprimés. Des colonnes ont pris place et l’espace est plus vaste. Des chauffeuses ont été ajoutées. Un chocolatier Godiva a intégré le navire à côté de l’atrium. Une carte alléchante est consultée. Un peu partout les moquettes ont été changées. Il est difficile de se souvenir de tout pour savoir ce qui a été modifié ou non sur le navire. Nous allons siroter une boisson chaude au buffet avant de participer au « drill », à l’exercice de sauvetage en mer. Après cette procédure bon enfant, nous nous rendons à la poupe du navire pour la fête du départ. Le temps, magnifiquement ensoleillé, participe pleinement avec un léger vent chaud au départ du vaisseau des mers. Vers dix-sept heures le navire lève l’ancre et s’éloigne des gratte-ciels de New York. Nous sommes escortés par des navettes maritimes et des hélicoptères de la police de New York. Le « Staten Island Ferry », le ferry-boat jaune, gratuit pour les citadins et les vélos, reliant plusieurs fois par jour Manhattan à Staten Island, navigue en traversant le sillage d’écume laissé par le QM2. Le panorama se rapetisse progressivement à l’œil comme sous l’effet d’un rayon réducteur et les tours géantes deviennent de minuscules silhouettes à l’horizon. Le navire passe sous le pont suspendu « Verrazano-Narrows Bridge », d’une longueur totale de plus de quatre kilomètres, qui enjambe le canal naturel accédant à la mégapole ; il relie Brooklyn et Staten Island. Nous naviguons maintenant dans l’océan Atlantique ; navettes et hélicoptères cessent leur ballet et s’en retournent. Des photos sont prises régulièrement où le considérablement grand devient infiniment petit. La statue de la Liberté est un bon exemple ; proche elle semble prestigieuse et lointaine elle est quasiment invisible. Les dernières photos dévoilent à la pointe de Brooklyn le parc d’attraction « Luna Park ». La foule des passagers présente sur les différents ponts à l’arrière du navire se raréfie. Chacun commence son voyage selon ses inclinations. Les dix-huit heures sont passées et nous allons dîner au buffet dans le dessein d’assister à dix-neuf heures quarante-cinq au spectacle de bienvenue au Royal Court Theater. Gratin de pomme de terre et tête de brocolis sont au menu. Au théâtre, la directrice de croisière, Jo Haley, à bord aussi en mai, présente les danseurs et les chanteurs de la « Royal Cunard ». Après le show nous nous rendons à la réception au pont deux pour réinitialiser ma carte de cabine. Le quatuor à cordes « Sunrise String Quartet » se produit juste à côté dans le grand lobby. Deux chauffeuses se libèrent et nous écoutons le concert installés juste derrière les artistes qui se consultent après chaque morceau pour choisir le suivant. Un des violonistes utilise une sorte de Kindle musical pour lire les partitions qui défilent sur son écran, plus grand qu’un iPad, en activant une pédale wifi au sol. Je suis impressionné. A proximité Patrick entend le cliquetis des machines à sous. A l’issue du concert, nous nous baladons sur le pont sept. La nuit est tombée. La caresse du vent est tiède. Une obscurité profonde enveloppe le navire qui glisse lentement sur les flots calmes. Il est aisé d’oublier que nous sommes en plein océan dans la noirceur de la nuit. La balade en amoureux précède un passage au buffet où Patrick se désaltère avec une infusion « Peppermint » à la menthe. Nous répondons ensuite favorablement à l’appel de Morphée…


















































Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire