vendredi 17 juin 2016

De Casper à Thermopolis dans le Wyoming...

Lors du petit-déjeuner, je feuillette le journal « USA Today », un quotidien national fondé en 1982 par Allen Neuharth. Il est diffusé à plusieurs millions d’exemplaires, notamment dans de nombreux hôtels et motels. Dans un article, Obama renouvelle son appel pour le contrôle des armes à feu lors de sa venue à bord de « Air Force One » à Orlando pour la visite des victimes et des familles suite à la tuerie. La narration de la journée d’hier est publiée sur le blog. Nous posons un pourboire sur le chevet pour Christie qui a écrit un mot d’accueil présent dans la suite hier soir. À la réception Debbie nous souhaite une bonne journée et un bon voyage quand nous lui rendons les cartes magnétiques utilisées pour l’ouverture de la porte de la chambre. Vers onze heures trente nous sortons du supermarché Albertsons de Casper où la jeune Cila nous a accueillis à la caisse. En haut du magasin, nous effectuons un retrait de dollars à la « Hill Top National Bank » où la jeune Teagan nous indique le processus à suivre. Sur le parking, nous affichons la carte géographique sur l’écran du GPS dans le dessein de trouver un parc pour aller déjeuner. Nous effleurons tactilement un espace en vert sur le cadran et une adresse s’affiche. Nous suivons les indications et quelques miles plus loin nous arrivons au parc Washington qui surplombe une partie de la ville située à plus de mille cinq cents mètres d’altitude. Une table de pique-nique sous un préau offre un repas protégé des chauds rayons solaires. Un vent relativement frais souffle par intermittence. Le regard se promène alentours tout en savourant les vivres achetés chez Albertsons. Nous repérons en contrebas du pré un écureuil qui débute une traversée aérienne sur un fil téléphonique installé entre les habitations. Il progresse avec précaution et résolution pour parvenir à ses fins. Après la collation nous nous promenons dans le parc. Nous passons devant un mémorial en forme de coquille érigé en 1939 à la mémoire de Percy H. Shallenberger dont l’histoire est liée à l’orchestre municipal né il y a cent vingt-six ans. L’orchestre s’installe régulièrement sous la coquille pour offrir aux citoyens des concerts de musiques variées. Le parc est bien agencé et tout est prévu pour le confort des promeneurs et des pique-niqueurs. Un « shlter », un abri, est réservé pour une école de quatre heures à six heures ; un document avec le tampon de la ville est apposé sur un des montants. Avant de quitter Casper, nous effectuons un plein de carburant à la station « Loaf N Jug » sur Poplar. Les treize heures passent et nous roulons sur la route US20. Nous sommes escortés régulièrement par une voie de chemin de fer. Un peu avant quatorze heures, un convoi de marchandises nous croise. Je parviens à photographier les deux locomotives tout en roulant. Une trentaine de minutes plus tard, au niveau du petit bourg de « Powder River », étoffé d’une quarantaine d’habitants, niché à quelques mille huit cents mètres d’altitude sur la route vingt, un gros camion-citerne arrive à un croisement. Sorti de nulle part, il participe à la collecte du pétrole brut pompé par les propriétaires de puits qui jalonnent notre parcours depuis quelques jours. Une quinzaine de minutes plus tard, un panneau indique que nous sommes à 5468 pieds, soit 1667 mètres d’altitude. Le paysage se décline en plaines parsemées de petits buissons touffus où des rocailles se superposent en couches pour former de longues collines qui se succèdent à proximité de la route. Par endroits, de gros rochers, taillés par l’érosion, épars ou en bande, coiffent les collines ; certains semblent en équilibre comme s’ils étaient prêts à basculer sur la plaine. Au niveau du village de Shoshoni la route 26 se dissocie de la route 20. Nous prenons à droite. Le paysage commence à changer. Nous repérons pour la seconde fois un panneau indicateur où le nom du village de « Bonneville » est inscrit. Nous pensons à nos amis Dominique et Pierre qui habitent à Bonneville en Haute-Savoie. Régulièrement nous voyons d’autres panneaux en bordure de la route, coiffés de feux, qui avertissent que la route est fermée à une courte distance quand les feux clignotent. A une altitude qui avoisine les deux mille mètres, les hivers doivent être rigoureux avec la neige. Tout au long du trajet, ou presque, nous sommes également escortés par les clôtures, posées sur des dizaines et des dizaines de miles. Un ouvrage qui a dû occuper nombre de saisonniers. Après Shoshoni nous sommes entrés dans le « Boysen State Park » et maintenant nous longeons un immense réservoir d’eau douce baptisé du même nom. De magnifiques montagnes escarpées, taillées avec art voici des millions d’années, ceinturent la partie nord du réservoir. Une pause photo au niveau du barrage offre de prendre de superbes clichés. La rivière « Bighorn River » succède au réservoir. La route et la voie de chemin de fer sinuent entre les roches majestueuses de chaque côté de la rivière. Nous sommes dans une gorge, un canyon que la route traverse par trois ponts creusés dans la pierre. La circulation est alternée pour travaux. Quand c’est notre tour de franchir les ponts nous suivons un pickup Chevrolet blanc qui ouvre la marche. On peut lire sur un écriteau orange fixé à l’arrière de la cabine « Pilot Car Do not pass » « voiture pilote ne pas dépasser ». Un peu plus loin, un second arrêt permet de photographier un piton rocheux, une sorte de cheminée vieille de cinq à six cents millions d’années selon un panneau planté en face. D’autres roches datent de la période où la Pangée s'est fracturée. L’âge vénérable de la Terre se révèle dans le Wyoming avec une majesté et une beauté à couper le souffle. La route descend progressivement et nous atteignons le village de Thermopolis né à une altitude de mille trois cent vingt mètres. Trois mille âmes peuplent ce bourg niché dans la verdure au bord de la rivière. Sur les indications du GPS nous traversons le village en pensant trouver à la sortie, vainement, le motel réservé. Nous revenons en arrière pour nous arrêter finalement chez « Dairyland » sur Park Street, un établissement alimentaire insoupçonné lors de la première traversée. Le totem annonce « ice cream » entre autres propositions. Nous commandons un mélange de crème glacée chocolat vanille à un jeune adolescent prénommé Jordan. Nous dégustons la douceur à l’ombre d’un arbre sur la terrasse attenante à la charmante maisonnette où les glaces sont préparées. Après ces instants gourmands, nous nous rendons au motel Quality Inn situé dans un écrin au bord de la route US20. Une fresque décore l’entrée du motel. A la réception un téléphone ancien est à disposition en cas d’absence ; il suffit de composer le numéro quatre cent. La chambre 137 nous est attribuée par une dame efficace habituée à recevoir la clientèle comme en témoigne la vitesse de son débit de paroles. La température est élevée et nous laissons le rideau fermé pour nous protéger des chauds rayons solaires. Une cafetière moderne dévoile sa présence à Patrick qui prend plaisir à se préparer un café avec une capsule « French Roast Coffee ». Nous effectuons ensuite sur le site de Choice Hotels, des réservations pour les trois nuits suivantes. La fin d’après-midi et la soirée se déroulent, notamment, entre lecture et écriture, avant et après le dîner pris dans la chambre. Morphée nous accueille chaudement pour la nuit… 
















































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