dimanche 26 juin 2016

Dunes de sable d'or et féerie de la mer dans l’Oregon...

Cette nuit, un rêve proche de la réalité, m’a offert de dire au-revoir à Jean Dedoux, un ami mort récemment. Une carte postale de Newport est écrite à sa femme Christine, présente dans le rêve… Lors du petit-déjeuner pris dans le local animé de la réception du motel, je découvre le journal « Oregon Coast ToDay » ; une information est retenue pour la journée de demain. Patrick va prendre des photos sur la plage pendant que je procède à l’actualisation du blog. Des maisons carrées de plain-pied, édifiées en contrebas devant le motel côté océan, présentent des cheminées coiffées d’étranges chapeaux, tels des casques avec une nageoire. Quelques photos sont prises. Il s’agit de « Speedi-Windcap » qui contrôle les courants d’air dans les régions côtières. Par grand vent le dispositif aérodynamique pivote sur son axe en fonction de la direction du vent pour l’empêcher de s’engouffrer dans le conduit. La performance de la cheminée est améliorée ; de plus, la pluie et la neige restent dehors. Nous sortons du motel après onze heures. Des courses sont effectuées au supermarché Safeway situé sur la route US 101 que nous allons suivre aujourd’hui. Rebekah, une grande jeune femme, chaussée de lunettes, une frange sur le front, nous accueille à la caisse. Nous traversons la baie de Yaquina en empruntant le pont à arc du même nom qui fut mis en service en 1936. Une quinzaine de minutes plus tard, nous atteignons le « Seal Rock State Park ». Des sentinelles de la mer, vieilles de millions d’années, se dressent au bord des flots océaniques. John, un Ranger passionné, nous accueille. Sur le rocher principal en forme de dos de baleine, des cormorans et des goélands nidifient et se prélassent. John nous invite à regarder de près les oiseaux au travers d’une lunette Swarovski. John précise que ces grandes formations rocheuses sont l'habitat de phoques, de lions de mer et autres animaux marins. Une brume ajoute un côté mystérieux à cette famille de monolithes qui traverse sereinement le temps. Midi passe. Nous reprenons la route 101 pour nous rendre à « Cape Perpetua Campground ». Au niveau de Waldport, nous traversons un second pont à arc « Alsea Bay Bridge » qui enjambe la baie du même nom. Juste avant d’arriver à destination, nous traversons le charmant et coquet village de Yachats. Une aire de pique-nique solitaire, légèrement protégée du vent, nous invite. La température oscille autour de seize degrés et j’apprécie les rayons du soleil au cours du repas. La table est entourée de pâquerettes. Patrick prend des photos de fleurs ; des mûres jaunes et oranges se remarquent sur deux clichés. Un jeune garçon approche et s’adresse à nous. Il a perdu ses parents. Patrick, à sa demande, lui indique où se situe le Visitor Center. Vers treize trente nous reprenons la route. Un instant plus tard un arrêt nous offre de photographier le site de « Cook's Chasm », le « Gouffre du Cuisinier », où les vagues s’engouffrent dans la large fissure dans les roches. Sans le savoir, en raison des incertitudes du GPS, nous passons à côté du Puits de Thor, site principal à découvrir dans cette journée. A la recherche de cette destination, nous prolongeons notre conduite. Après un troisième pont à arc, le « Cape Creek Bridge », nous passons devant le phare « Heceta Head Lighthouse » et devant les grottes de « Sea Lion Caves ». La route descend et nous offre de prendre en photo un panorama du littoral où la brume cède la place au ciel bleu. Une vingtaine de miles plus loin, nous atteignons la ville de Florence. Un plein de  carburant est effectué chez Fred Meyer, un des nombreux magasins de la chaîne de grandes surfaces fondée en 1922 à Portland, dans l’Oregon, par Fred G. Meyer. Nous décidons de boire un café Mocha. Le Starbucks de Florence étant situé dans un supermarché Safeway, nous retournons chez Fred Meyer. Un coffee« Peet’s Coffee & Tea » dévoile sa présence dans le magasin axé principalement sur l’alimentaire. Un peu avant quinze heures, Rhyannon, une jeune femme rousse, gracile, qui mâchouille distraitement un chewing-gum, répond « bonjour » à ma salutation en français. Une dame alerte à la courte chevelure blanche prépare les Mochas. Nous les sirotons sur de hautes chaises, attablés à un guéridon rond en bois clair. A côté de nous, des chaussures d’été sont en vente avec une remise de cinquante pour cent. Patrick en profite pour changer les siennes qui sont usées.  Wendy encaisse le montant de l’achat et, sans trop savoir pourquoi, après un « non » donné à une question, nous payons la paire 13,12$ au lieu de 35$, soit un escompte plus fort. Derrière le magasin, nous avons repéré des dunes de sable. Nous décidons de grimper car j’imagine voir l’océan derrière. Pieds nus, j’escalade la première butte dont le sable chaud est fin comme de la poudre d’or. Contre toute attente, au sommet, un océan de sable se dévoile avec des dunes à perte de vue. Nous arpentons ce désert pour des sensations nouvelles, offertes finalement par les indécisions du GPS. L’impression d’être perdu en plein Sahara est grisante. Des photos sont prises. Nous limitons notre avancée, qui nous aurait probablement conduits à la plage de « Heceta Beach », et nous retournons au parking de Fred situé les pieds dans le sable à l’arrière du vaste bâtiment. Certains que le Puits de Thor est avant la ville de Florence, nous faisons demi-tour en décidant de nous renseigner aux grottes de « Sea Lion ». Patrick en profite pour photographier avec le zoom le phare libéré de son habit de brume. Les trois charmantes employées du Visitor Center s’emploient merveilleusement à nous indiquer le lieu du site. Les informations sont claires et précises ; treize miles sont à parcourir avant d’accéder au site du Puits de Thor. Une petite trentaine de minutes plus tard, à seize heures vingt, nous arrivons à destination. Lena nous accueille, une dame bien mise aux cheveux grisonnants. Nous acquittons le droit de cinq dollars pour le parcage de la voiture. Lena nous indique le chemin stabilisé à suivre pour joindre le Puits de Thor. Nous serpentons dans la végétation, nous traversons un tunnel construit sous la route 101, nous avançons entre de hauts taillis étoffés de baies inconnues et nous arrivons au bord de l’océan. Le site est grandiose. Nous descendons des marches en béton et nous parvenons au niveau des roches noires qui tapissent le rivage. Patrick file directement au Puits de Thor en crapahutant agilement sur les roches. Il avance aux premières loges et mitraille le puits avec son appareil photo. Je le rejoins plus lentement. Une perte d’équilibre manque de me faire chuter. Le puits est un gouffre béant qui se gorge du flux ininterrompu de l'eau de mer née des continuelles vagues écumeuses qui se jette dedans. Cette merveille de la nature paraît sans fond. Tel un vaste siphon, l’eau est aspirée dans les profondeurs du puits. Le niveau monte et descend sans cesse au rythme de l’intensité des vagues fougueuses. Parfois le puits est totalement couvert par l’océan. Lors d’une très forte submersion totale, je me fais surprendre par les flots qui recouvrent le bas des jambes jusqu’aux chevilles. Patrick prend une cinquantaine de photos qui montrent nettement le mouvement de l’eau dans le puits et sur les roches environnantes. Après ces instants de féérie aquatique, nous retournons tranquillement au parking. Le long du trajet retour, à l’entrée du village de Waldport, je photographie un phare gris en bordure de la route qui abrite un cabinet d’avocats. Je sirote un jus de fruits Naked dans la voiture. De retour à l’Econo Lodge, je commence d’écrire la narration de la journée. Lors du dîner je savoure cette fois des myrtilles Gonzalez. Après le repas, au soleil couchant, Patrick se rend sur la plage voisine pour prendre des photos. Après cette journée riche en émotions, nous entrons au pays des rêves…








































































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