Lors du
petit-déjeuner, l’information dominante des nouvelles du jour concerne Hilary
Clinton qui vient de faire l’histoire ; c’est la première femme à recevoir
l’investiture d’un parti politique aux Etats-Unis. Après neuf heures nous
quittons le Comfort Inn. A neuf heures trente nous sommes aux jardins
« Nicholas Conservatory & Gardens » à Freeport. Les trois frères
Nicholas, Bill, Dan et Ab, grandirent à Freeport. En l'honneur de leurs parents
William et Ruby, ils léguèrent en 2006 plus de deux millions de dollars à la
ville pour la création des jardins qui se dévoilent sur le bord de la rivière
« Rock River ». Nous flânons dans les allées arborées tout en prenant
des photos. Le ciel est gris bleu et les K-ways sont les bienvenus pour pallier
au souffle froid du vent. Une fillette assise sur un banc, figée pour
l’éternité, lit un livre de Disney tout en câlinant distraitement un petit
chien. Je m’assois à son côté en posant une main sur son épaule et je parcours
les deux pages ouvertes. L’histoire parle d’un lion et d’une petite souris. De
l’autre côté du fleuve, de belles résidences attirent les regards. Les roses
sont à l’honneur dans les jardins. De petites cascades, des kiosques blancs
telles des gloriettes propices au repos et à la poésie, une horloge en fleurs,
un lac où un héron et des canards s’ébattent joyeusement, deux jets d’eau, une
multitude de bancs dédicacés, des petits pavés en terre cuite, des parcelles
engazonnées magnifiquement entretenues, des parterres de roses variées, des
sculptures modernes, des murets élaborés en pierre, des vasques fleuries
confèrent un charme enchanteur au site. Une voie de chemin de fer s’intercale
entre la rivière et les jardins. Des panneaux « Stop » invitent tout
un chacun à guetter l’approche d’un train avant de traverser. Cette situation,
où la responsabilité est de mise, serait impensable en France. Je tombe en
admiration devant des « Palace Purple Coral Bells » au feuillage
pourpre et aux clochettes rosées. Un autre enfant, un garçonnet cette fois,
également figé pour l’éternité, joue avec deux canards. Un jeune photographe du
passé, en pull bleu et pantalon noir, est absorbé définitivement dans la prise
d’un cliché. Je me joins à lui avec mon appareil du vingt-et-unième siècle. Une
jeune employée nous explique qu’elle recueille des têtards de grenouille pour
une école. Un canard se repose sur la terre dans un massif de verdure. Des
terrasses en bois en dénivelé bordent le lac. La paix, la tranquillité,
l’harmonie se dégagent de ce lieu d’agrément. Après la visite des jardins,
Deborah nous accueille à l’entrée de la serre. Nous réglons le prix de l’entrée
soit trois dollars par personne. La vaste véranda dévoilent des plantes
tropicales, des jeux d'eau, un coin salon et des sculptures. Des enfants
tourbillonnent en prenant des photos. Un poisson rouge ondoie dans une
étonnante petite sphère aquatique transparente. Jusqu’au 19 juin, une
exposition ludique de Legos géants est présentée parmi la végétation
luxuriante. Une rose, un papillon, des marguerites, un pélican en Lego
retiennent l’attention parmi des cubes de couleurs de la célèbre marque
danoise. La découverte des plantes tropicales se termine vers onze heures.
Linda nous salue à notre départ en nous parlant de son road trip passé vers la
côte Ouest pour joindre ensuite Los Angeles. Nous continuons le nôtre en
reprenant la route US 20. L’étape suivante, Freeport, est distante d’une
trentaine de miles. A onze heures vingt-trois, un énorme truck à la tête jaune
nous dépasse à vive allure. Des fermes pourvues d’énormes silos à grains se
succèdent le long du trajet. Un peu avant midi nous atteignons la ville de
Freeport. Le GPS nous indique un restaurant italien à un demi-mile. Nous
arrivons chez « Cimino’s Little Italy » sur Challenge Street quelques
instants plus tard. Une photo du restaurant sur fond de château d’eau est
prise. Nous savourons un velouté de brocoli au fromage, des aubergines au
parmesan et des champignons portobello en sauce aux oignons et aux poivrons
grillés. Le cadre est joliment décoré de grandes photographies de monuments
grecs et latins. Le restaurant a été fondé en 1978 par Tony Cimino venu de la
Sicile. Nous reprenons la route après le repas. Une vingtaine de minutes plus
tard à Lena, sur la commune d’Eleroy, nous effectuons un arrêt surprise imprévu
au bord de l’US20. Un panneau indique 835 E Bridge Street. Une église récemment
incendiée se dresse dans son habit de cendres en pierres. Des photos sont
prises. C’est la première fois que je vois un édifice religieux ravagé par les
flammes. Dans la soirée, grâce à Google Map, une copie d’écran nous permettra
de voir son aspect avant l’incendie. Un peu plus tard nous traversons la
bourgade d’Elizabeth. A quatorze heures trente nous atteignons l’étape
suivante, le village pittoresque de Galena, lieu où a vécu Ulysses S. Grant, le
dix-huitième président des Etats-Unis. Un ami pianiste, William Grant Nabore,
est le descendant d’un des quatre enfants de Julia et Ulysses. Nous découvrons
la demeure du président après une photo de la célèbre résidence
« Belvedere » en cours de rénovation, située un peu plus bas. Un parc
porte le nom du président. Nous le visitons avant de franchir un superbe pont
pour traverser la rivière Galena. Nous flânons le long de Main Street, la rue
principale. La plus ancienne maison du village se dévoile. Elle fut édifiée en
1826. Nous retournons tranquillement dans le quartier historique où d’autres
bâtisses anciennes s’offrent aux regards. Nous nous désaltérons ensuite vers la
voiture garée sur le parking Grant. Du jus de fruit sorti du coffre, additionné
d’eau, est siroté. A la sortie de Galena sur l’US20 West, je prends en photo
une superbe demeure en briques coiffée d’un splendide belvédère. Un peu avant
dix-sept heures, nous traversons le fleuve Mississipi pour nous rendre au
supermarché HyVee sur Dodge Street à Dubuque dans l’état de l’Iowa. Le fleuve
est la frontière inter-état. Un Starbucks a pris place dans le magasin. Charles
Hyde et David Vredenburg, les fondateurs de la chaîne se supermarchés, ouvrirent
un premier magasin à Beaconsfield dans l’Iowa en 1930. Abraham nous reçoit à la
caisse à dix-sept heures trente. Nous traversons à nouveau le pont sur le
Mississipi pour nous rendre à la dernière étape de la journée. Nous sommes de retour
dans l’Illinois. Une voie de chemin de fer longe la route vingt. Un train de
marchandises aux innombrables wagons défile lors de notre passage en actionnant
régulièrement sa sirène. La soirée se déroule au Quality Inn sur Timmerman
Drive à East Dubuque. Les dix-huit heures sont passées. Je sirote sur le balcon
de la chambre, au troisième étage, un jus Naked aux fruits rouge. Le ciel est
bleu et les chauds rayons solaires baignent la façade où la chambre 304 nous a
été attribuée à la réception par une dame d’origine indienne. Diner, écriture
et autres activités ponctuent le déroulement de la soirée…
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