Les
sifflements des trains nocturnes qui passent à quelques encablures de l’hôtel
rythment notre sommeil. Le silence règne lors du petit-déjeuner ; aucun
bruit de fond et aucune télévision allumée.
Le blog s’actualise après une sélection de photos parmi les quelques
deux cents clichés pris hier. Les messageries sont consultées. Suite à un mail
de la compagnie de croisières « Royal Caribbean » nous rejoignons le « Club Crown & Anchor
Society ». Nous sortons du motel vers dix heures trente. Je photographie
le salon cuir et bois devant la réception dont le design me séduit. Nous
roulons sur la route US20 qui traverse le pont « Julien Dubuque
Bridge » en enjambant le fleuve Mississipi pour entrer dans l’état de
l’Iowa. Patrick prendre des photos alors que la Chevrolet roule sur le pont à
arc qui fut construit entre 1942 et 1943. Il fut complètement rénové en 1990.
Le panneau de bienvenue en Iowa est photographié à la sortie du pont. Nous
prenons la direction de Dodge Street pour effectuer des courses au supermarché
HyVee. Le choix est conséquent et les produits attractifs me font penser à une
caverne d’Ali Baba gourmande. Carol nous prépare les mets sélectionnés pour le
déjeuner : une salade de coleslaw chou vert carotte et une préparation de
brocoli aux poivrons rouges et cubes de cheddar. La charmante Jan, à la
chevelure blonde, nous accueille à la caisse à onze heures trente. Nous prenons
ensuite la direction du parc « Mines of Spain State Recreation Park »
où le « Julien Dubuque Monument » fut édifié en 1897 au bord du
Mississipi. Julien
Dubuque, fondateur de la ville, épousa Potosí, fille de Peosta, le chef des
Indiens Mesquakie. Né à Trois Rivières au Québec le 10 janvier 1762 et mort le
24 mars 1810, Peosta le fit enterrer avec les honneurs tribaux sous un mausolée
où se situe aujourd’hui le monument actuel. Nous déjeunons sur les hauteurs du
Mississipi à proximité de la tour cylindrique crénelée d’inspiration gothique
médiévale en pierres de calcaire de Galena. Le fleuve se dessine au travers de
la végétation clairsemée où nous sommes installés. Après le repas, nous prenons
la direction d’Arboretum Drive pour visiter le parc « Dubuque Arboretum
& Botanical Gardens ». Nous passons devant l’attrayante Université de
Dubuque. Nous arrivons aux jardins vers treize heures trente. Eleanor nous
accueille. L’entrée est gratuite. Le parc est ouvert de l’aube au crépuscule
tout au long de l'année. Fondés en 1980, l'arboretum et les jardins sont
entièrement gérés par quelques trois cents bénévoles. Des milliers de plantes
et de fleurs, dans une infinité de variétés, se dévoilent aux regards. La
quasi-totalité est soigneusement nommée. Nous nous promenons dans ce magnifique
écrin aux fleurs odorantes. La beauté du site est le reflet de l’amour des
bénévoles pour l’arboretum et pour les jardins. Il fait bon flâner, lire sur un
banc à l’ombre d’une tonnelle, plonger dans l’enfance avec des contes à lire
dans le parc. Bancs et maisonnettes à la taille des enfants, sculptures
ludiques de petits animaux de contes de fées sont à la disposition des petits
pour fêter la magie de l’enfance. Le jardin anglais donne la part belle aux
roses. Des œuvres d’arts sont disposées de-ci de-là. Certaines sont
mystérieuses dans leur conception comme cette « girouette » sphérique
en bronze cuivré qui alterne sa rotation sans le moindre souffle de vent. Des
abris en bois apportent une ombre tamisée aux plantes et aux promeneurs.
J’enlace un reptilien aux atours superbement colorés. Une grosse grenouille
rieuse coasse à l’entrée d’un fourré. Nous découvrons un jardin japonais en
cours de création. Le relief vallonné du site accentue son charme et sa
prestance. Pavillons, gazebos, kiosques
en bois sont disposés partout dans les jardins
pour la détente à l'abri du soleil et des intempéries en période
hivernale. En été des concerts sont donnés dans le pavillon Packard offert par
la veuve en 1985. Dans l’arboretum, la part belle est offerte aux érables. Un
des érables vient de Suède. Après quinze heures, nous décidons d’aller marcher
au bord du Mississipi. Nous nous rendons au port de Dubuque où un
« Mississipi Riverwalk », une promenade pédestre, a été
harmonieusement construit sur le bord du fleuve. Je pense aux écrits de Mark
Twain dont certains font la part belle
aux Mississipi, notamment au travers des aventures de Tom Sawyer et Huckleberry
Finn. Des œuvres d’arts sont disposées tout au long du chemin empierré. Les
dalles rose et saumon contrastent harmonieusement avec le ciel entièrement
bleu, la végétation et les roches sable de la rive. Des bancs disposés tout au
long permettent de se reposer en admirant le fleuve. En fin de promenade, un
pont de chemin de fer, au métal avantageusement rouillé par le temps, dévoile
sa superbe armature au canevas créatif. La Brasserie « Star Brewery »
dresse majestueusement son ample bâtisse en briques au bord du fleuve. Nous
allons nous détendre en terrasse chez « Tony Roma’s » situé dans le
Grand Harbor Resort & Waterpark. Une limonade, un jus de fruits rouge et
des douceurs au chocolat et aux crèmes glacées, servies par la dynamique Alex,
sont savourés en promenant le regard sur le fleuve et sur le pont Julien
Dubuque. Les minutes s’égrènent agréablement. Un bateau passe en poussant des
barges en aval du fleuve. Après dix-sept heures trente, nous revenons
tranquillement à la voiture par la promenade au bord du fleuve. Nous retournons
une dernière fois dans l’état de l’Illinois pour joindre le Quality Inn. A la
sortie du pont Julien Dubuque, le panneau de « Bienvenue dans l’Illinois »
est photographié depuis l’habitacle de la Chevrolet. En parallèle de la route
20, deux trains de marchandises se croisent dans une mélodie rythmée par le
tangage des centaines de wagons sur les rails. La dernière soirée dans
l’Illinois se déroule agréablement dans la chambre de notre chez nous d’un
soir…
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