jeudi 30 juin 2016

La chocolaterie Creo et le jardin japonais de Portland se dévoilent...

Le petit-déjeuner se déroule dans la chambre ; aucune table n’est prévue devant la réception pour la collation matinale. Un charmant vieux monsieur se débrouille comme il le peut avec le grille-pain au fonctionnement d’un autre âge. Le blog est actualisé. Un peu avant dix heures nous quittons le motel Rodeway Inn. Nous effectuons quelques courses au supermarché Safeway sur la rue Broadway qui traverse une grande partie de la ville de Portland. A la caisse, Elizabeth, une dame charmante et enjouée, me rappelle une amie réunionnaise. À l’issue de quelques mots de français à son attention, contre toute attente, elle nous offre une carte « Safeway Club » qui nous confère une remise permanente d’environ dix pour cent ; être français au pays de l’oncle Sam offre parfois des avantages surprenants. Nous laissons la voiture au parking du supermarché et nous marchons quelques minutes sur Broadway pour joindre la chocolaterie « Creo Chocolate » située au numéro 122. Nous avons rendez-vous à onze heures pour une visite guidée. Rachel nous accueille et nous prépare des boissons chaudes en attendant la visite. Le terminal de paiement Apple est très avant-gardiste ; le règlement avec le téléphone portable est signalé. Patrick sirote un café Mocha préparé avec du cacao Creo et je teste la saveur d’un « Brewed cacao », un cacao torréfié sur place. Le goût est amer et corsé à la fois. Je prends des photos de la « Factory », de la fabrique, avant la visite guidée par Kevin, le fils de Tim et Janet Straub, les fondateurs de la chocolaterie. Les fèves de cacao viennent de la ferme en « Ecuador » de Sam et Anna. Lors de ses différentes visites en  Equateur, une rumeur rêveuse raconte que la famille Straub rencontra fortuitement Willy Wonka lors de sa rencontre avec le peuple de petite taille « Oompa Loompas »… Kevin développe et argumente le procédé de fabrication du chocolat ; le fonctionnement de différents appareils spécifiques est expliqué. Une dégustation de chocolat liquide, composé de crème et de quarante pour cent de cacao, se déroule devant un dispositif qui brasse le mélange pour parfaire son onctuosité. Une cuillère individuelle, trempée sous le robinet déversant le chocolat liquide dans le bac circulaire qui le brasse continuellement, est offerte à chacun des visiteurs. Les papilles apprécient la délicate saveur. Avant de quitter la chocolaterie, nous achetons une plaque de chocolat noir à quatre-vingt-cinq pour cent de cacao. Nous retournons tranquillement à la voiture dans le dessein d’aller déjeuner dans un restaurant végétarien proposé par Rachel. En chemin sur Broadway, au numéro 822, nous passons devant le restaurant animé « Frank’s Noodle House ». Les convives entrent et sortent régulièrement ; une table est encore disponible en terrasse. Nous décidons de tester la saveur de ces nouilles faites maison. Nous optons pour des nouilles sautées végétariennes préparées avec du chou rouge râpé, du poivron vert, de l'oignon et du céleri. Après un excellent repas, nous nous rendons dans le vaste parc Washington situé à une dizaine de kilomètres du restaurant ; Portland est une ville très étendue. Nous traversons à nouveau le pont Fremont qui enjambe la rivière Willamette, un affluent de la rivière Columbia. Le parc, épanoui sur un ensemble de collines, abrite notamment un zoo, un arboretum, un jardin de roses et un jardin japonais. Notre objectif est le jardin japonais, vanté lors de la découverte de celui de Rockford. Alisa nous accueille à la caisse ; l’entrée revient à neuf dollars cinquante par personnes. Des travaux sont en cours pour adjoindre un village au site. Contre toute attente, le jardin japonais est privé de la splendeur imaginaire louangée par Linda au jardin japonais Anderson à Rockford dans l’Illinois. Il s’avère être toutefois un havre de paix dans une végétation luxuriante entourée de grands arbres dont les feuillages abondants limitent la pénétration de la lumière et des rayons solaires. Je me sens bien. Le manque de luminosité freine la prise de photos. Je salue tour à tour Peggy et Carol, deux employées du jardin. Le mont Hood, dans la chaîne des Cascades, coiffé de neige éternelle, culmine à trois mille cinq cents mètres à l’horizon. Distant de quelques cent kilomètres de Portland, il est nettement visible depuis le jardin japonais. Connor, un jeune homme brun grand comme moi, nous salue à la sortie. Après la visite, nous décidons d’arpenter le jardin des roses. Le soleil darde de brûlants rayons et le ciel est grand bleu. Un amphithéâtre de verdure est présent sur le site. Les quinze heures passent et nous décidons cette fois d’aller découvrir le manoir en pierre d’Henry et Georgiana Pittock construit au début du vingtième siècle sur une colline dominant la ville, à environ deux miles du parc Washington. Henry Pittock fit fortune dans le domaine de la presse, de l’exploitation du bois et de la production de papier. Nous visitons le petit parc attenant au manoir et des vues des alentours sont prises. Il y a une centaine d’années, les arbres étaient plus petits et plus clairsemés ; la ville en contrebas était probablement juste un village. La forte chaleur nous invite à aller nous désaltérer. Le GPS nous propose un Barnes & Noble situé à environ cinq miles. Il nous faut une quarantaine de minutes pour parcourir le trajet. Le libraire est situé dans un centre commercial ; la voiture est garée dans le parking couvert réparti sur plusieurs niveaux. Au coffee, nous sommes accueillis par la jeune Allison. Cafés Mochas, tartelette aux pommes et cupcake blackout au chocolat sont savourés. Un farniente de lecture est remis à une autre fois. Il nous faut reprendre la route pour joindre l’étape du soir. Pour sortir de Portland, il une heure est nécessaire pour parcourir une quinzaine de miles. Nous traversons le pont « Glenn L. Jackson Memorial Bridge » un peu avant dix-huit heures. Sur le pont un panneau de l’Oregon remercie chaque conducteur et invite à revenir. Nous suivons la route quatorze dans l’état de Washington. La route longe la rivière Columbia tout en suivant les sinuosités du cours d’eau. Une vingtaine de miles plus loin, nous effectuons un arrêt à « Cape Horn », un point d’observation élevé qui offre une vue à couper le souffle sur la rivière bordée de falaises et de montagnes. Avant d’arriver à destination, nous passons devant le barrage de Bonneville, installé sur la rivière à une dizaine de miles de Stevenson, le village où se situe le Rodeway Inn. Un train de marchandises tiré par deux locomotives orange est dépassé. Nous arrivons un peu avant dix-neuf heures. Le motel est positionné devant la rivière Columbia où une voie de chemin de fer suit la berge. La chambre 114 nous est attribuée. Une première soirée dans l’état de Washington s’offre à nous. Durant la soirée plusieurs trains de marchandises aux innombrables wagons circulent devant le motel en se balançant allègrement sur les rails…

































































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