mardi 28 juin 2016

Découverte et dégustation chez Tillamook Cheese dans l’Oregon...

A l’issue des rites matinaux, nous prenons le petit-déjeuner dans la chambre. Depuis la fenêtre nous apercevons la statue d’un fier personnage muni d’une lunette dans la main gauche, coiffé d’un chapeau tricorne, un bandeau sur son œil gauche perdu lors de la guerre pour l’indépendance. Il s’agit de Robert Gray, un capitaine de marine marchande et un explorateur américain, né en 1755. Son bateau fut le premier à faire trois fois le tour du monde dès 1790. Il fut le premier à naviguer sur la côte pacifique et le premier à entrer dans le fleuve Columbia par son estuaire qui donne sur l’océan Pacifique. Il nomma le fleuve d'après une partie du nom de son navire, le « Columbia Rediviva ». La première navette spatiale américaine fut nommée « Columbia » en l’honneur de cet homme, le premier à faire le tour du monde avec la bannière des Etats-Unis flottant au pavillon de poupe de son navire ; le drapeau américain des États-Unis fut adopté pour la première fois le 14 juin 1777, moins d’un an après la Déclaration d’indépendance. Grâce à ses nombreux voyages sur la côte Pacifique du nord-ouest des futurs États-Unis, Robert fut un pionnier du commerce de la fourrure… Un peu avant dix heures nous entendons siffler le train où nous sommes montés à bord hier ; il roule pour de nouvelles aventures. Nous partons de l’Econo Lodge et, avant de quitter le village de Garibaldi, nous passons à la Poste pour offrir à Judy, en remerciement de ses attentions hier à notre égard, le livre en anglais « Les 4 accords Toltèques » de Miguel Ruiz acheté chez le libraire « Mitzi’s Books » à Rapid City dans le Dakota du Sud. Elle est émue et enchantée… Nous roulons vers la bourgade de Tillamook dans le dessein de visiter la fabrique de fromage « Tillamook Cheese » et de déjeuner sur place. Au regard du million de visiteurs chaque année, l’organisation est parfaite, comme savent le faire si bien les américains. Nous accédons à la galerie d’observation au premier étage pour découvrir au travers de vitrage la chaîne de fabrication du fromage Cheddar en fonctionnement au niveau inférieur. Des totems dévoilent des informations historiques illustrées de photos variées. Nous prenons des photos de la chaîne et des personnes qui s’activent calmement sur son passage. L’ambiance semble détendue et des bavardages se passent tout en travaillant. Je suis impressionné. Les divers chiffres annoncés, dont ceux de la production, sont conséquents ; une réussite collective des hommes et des femmes œuvrant dans les quelques cent fermes de l’association. Après la visite visuelle, nous allons déjeuner au café de la fromagerie. A un endroit donné, les visiteurs sont conviés à tester la saveur de divers fromages Cheddar d’âges différents. Nous découvrons quelques saveurs en piquant quelques cubes avec un bâtonnet pointu en bois. En mars 2010, le « Medium Cheddar », a remporté, devant une soixantaine de participants, la médaille d'or du  « 2010 World Championship Cheese Contest » organisé par la « Wisconsin Cheese Makers Association » à Madison dans l’état du Wisconsin ; une photo de l’emballage de ce produit est publié sur le blog. Au café animé les tables libres sont rares. Yanixa, une jeune fille brune, prend la commande. Elle nous donne un petit drapeau avec le numéro sept. Les mets seront directement apportés sur la table. Nous savourons des croque-monsieur au cheddar fondant et coulant servis avec un velouté de tomate ; un délice. Nous décidons ensuite de tester de la crème glacée, une spécialité renommée. Patrick opte pour les crèmes « Banana Split » et «  Oregon Dark Cherry » ; cherry voulant dire cerise. Je choisis de tester la vanille crémeuse et le chocolat intense. Claire prend la commande et Samantha prépare les deux coupes en carton. Nos papilles sont enchantées de ces saveurs inégalées. A la sortie du café, je prends en photo des enfants dans le poste de conduite de la camionnette orange « Tillamook Baby Loaf » sortant du mur. Avant de quitter ce lieu d’étonnement et de découverte, nous visitons le magasin de souvenirs. Nous effectuons quelques courses chez Fred Meyer sur Main Street. Le visage souriant de Patty se dévoile à la caisse. Nous décidons de siroter un café Mocha dans le Starbucks présent dans le grand magasin. La volubile Susanne prépare les boissons. Demain est son « day off », son jour de congé, et cela l’enchante. Nous savourons les cafés sur de confortables banquettes deux places en tissu aux nuances de marron. Nous reprenons ensuite la route 101 pour joindre l’étape du soir. Nous traversons à nouveau le village de Garibaldi et, à la sortie, une superbe maison demande à être photographiée. Nous stoppons la voiture et je retourne en arrière à pieds sur le bord de la route pour la satisfaire. Un magnifique belvédère trône sur la maison en bois blanc, construite sur trois niveaux, flanquée d’un balcon sur un porche à colonnade. La toiture rouge est pourvue de trois jacobines et les volets à persiennes sont gris vert. Durant la séance de photos, Patrick gare la Chevrolet en face de la demeure mystérieuse, au pied du panneau « Garibaldi Avenue ». La façade donne sur la baie de Tillamook. Nous reprenons la route juste pour quelques instants. Nous nous arrêtons à nouveau un peu plus loin car nous retrouvons les gros rochers qui émergent de l’eau à côté des rails du chemin de fer. Des photos sont prises. J’en profite pour photographier une maison originale construite sur la colline en face de l’eau dont la terrasse est soutenue par de longs poteaux marron foncé en bois plantés dans le sol rocailleux incliné. Il est bientôt quinze heures et le train historique va quitter Rockaway Beach dans quelques minutes. Nous arrivons dans le centre du village balnéaire à quinze heures piles quand le train démarre. Nous garons la voiture à la hâte et je parviens à photographier la locomotive de profile dont la vapeur blanche s’élève dans le ciel bleu. De son côté Patrick prend un cliché de la tête depuis le centre des rails. Une quinzaine de minutes plus tard, je prends en photo un panneau au bord de la route 101 qui indique que la ville d’Astoria est distante de quarante-trois miles. En face, la nature offre, sur fond de ciel bleu orné de brume, une végétation luxuriante au premier plan et, au second plan, des collines rocailleuses et d’autres couvertes de forêts de sapins. La route grimpe fortement avec quelques lacets. C’est l’opportunité d’un autre arrêt pour photographier la côte océanique parcourue. Un magnifique panorama s’offre au regard. Des couches successives de vagues écumeuses glissent vers le littoral où les plages de sable fin s’étirent pour les accueillir. La route traverse ensuite le parc « Oswald West State Park » niché sur les falaises. La route redescend et nous apercevons le panneau « Hug Point ». Nous suivons la flèche et nous garons la voiture sur une route d’accès inclinée. Au bas des galets, des plages de sable beige se succèdent dans plusieurs criques caverneuses. Nous longeons trois d’entre elles. Je marche pieds nus dans le sable. Les rouleaux des vagues discrètes et mélodieuses s’échouent sur le sable. L’océan et le ciel sont parés de nuances de gris. Dans la dernière crique, des maisons construites à flanc de collines manifestent leur présence. J’en photographie une en bois gris taupe pourvue en façade de vitrages en triangle. Nous revenons sur nos pas et nous reprenons la route. Vers dix-sept heures nous arrivons à Astoria, une petite ville située à l’embranchement de la rivière Columbia. Nous traversons un pont qui enjambe la baie de Youngs. En face nous voyons nettement le pont « Astoria Megler Bridge » qui traverse l’estuaire de la rivière Columbia pour joindre l’état de Washington. Les deux faces du panneau de bienvenue à Astoria sont photographiées ainsi qu’une magnifique sculpture en bois représentant un géant indien qui murmure. Au Comfort Suites sur Leif Erickson Drive, une jeune femme brune nous attribue la suite 305, offerte par les points Choice accumulés lors de ce road trip et du précèdent. Un feu brûle dans la cheminée présente dans le hall d’accueil. Devant la fenêtre de la suite qui donne sur l’estuaire Columbia, un peu avant dix-huit heures, un train caractéristique passe, il s’agit de « l’Astoria Riverfront Trolley ». Une autre soirée dans l’Oregon se déroule au bord de l’eau…

































































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