jeudi 16 juin 2016

Le monolithe « Devils Tower » se dévoile dans le Wyoming...

Nous prenons le petit-déjeuner dans la chambre oléagineux, dattes et banane qui nous accompagnent régulièrement dans le coffre de la voiture. Le motel n’offre aucune collation matinale, ce qui est rare. La narration de la journée d’hier est achevée et publiée sur le blog. Les photos seront ajoutées dans la soirée. A dix heures trente nous quittons la chambre 129 et nous allons effectuer quelques courses à Sundance avant de reprendre la route. Kelly nous accueille au magasin « Decker’s Market », des timbres sont achetés à la Poste sur Main Street et un plein de carburant est effectué à la station « Sundance Fresh Start » sur Cleveland Street ; Stephanie encaisse en prépaiement, à onze heures, vingt dollars pour les neuf gallons. Nous suivons la route 14 pour nous rendre à « Devils Tower » distant d’une trentaine de miles. A quelques miles du site, un arrêt panoramique nous offre de photographier le monolithe vieux de plusieurs millions d’années. Le « Devils Tower View Restaurant », indiqué par le GPS, est un peu plus bas. A l’entrée un ourson souhaite la bienvenue en levant la patte. Nous sommes accueillis et servis par la fille de la maison, Angel, une charmante jeune femme, souriante et joyeusement spontanée, avec qui je serai pris en photo à la fin du repas. Absents du menu, Angel nous propose des burgers végétariens et une salade tacos végétarienne. J’opte pour des « Tater Tots » avec le Burger, de petits cylindres de pommes de terre rissolées. La cuisine familiale est simple et savoureuse. Un petit mot est écrit au dos de l’addition par Angel, qui se traduit en français par : « Merci ! Je vous souhaite un super été et un plaisant voyage ». Une carte postale est achetée pour Roger. J’essaye un chapeau de cow-boy rose. Un second arrêt est effectué avant d’entrer dans le parc national créé en 1906 autour du monolithe par le président Theodore Roosevelt. Il se dresse aussi dans les « Black Hills » comme le mont Rushmore situé à 1745 mètres d’altitude. De fabuleuses falaises d’ocre rouge se dévoilent aux alentours. Danielle nous accueille après treize heures au monument devenu national ; nous acquittons un droit de dix dollars par voiture. Nous roulons quelques miles pour garer la voiture à la base du monolithe. Une biche flâne sur bas-côté à l’ombre des feuillages. Le lieu est sacré pour les amérindiens et il est demandé de respecter les témoignages de leur foi disposés parmi les pierres et les petits arbustes. La rivière « Belle Fourche » sinue en bordure du site mis en valeur dans le film de Steven Spielberg « Rencontres du troisième type ». Le sommet accidenté du monolithe, haut de 386 mètres, culmine à 1 558 m d'altitude. Gel, dégel, érosion, vent et autres actions climatiques ont sculpté la roche au fil des siècles pour lui donner son aspect qui enchante le regard aujourd’hui. Des grimpeurs escaladent la paroi. Patrick les prend en photo avec le zoom. Une légende indienne raconte qu’il y a fort longtemps sept jeunes filles sioux cueillaient des fleurs parmi les roches quand elles furent prises en chasse par un énorme ours. Acculées sur un gros rocher plat, elles furent sauvées par le « Grand Esprit » qui souleva la roche sous leurs pieds pour la hisser dans le ciel. L’ours, surpris, tomba en griffant les parois laissant de longues blessures verticales, encore visibles aujourd’hui… Nous effectuons une marche d’environ deux kilomètres autour du monolithe sur un sentier empierré par l’homme parmi les rochers et la végétation. Le parc est couvert de pins, de forêts et de prairies. Une biche se délecte de petits feuillages sans tenir compte du photographe Patrick qui tente, vainement, de capter son regard. Des papillons voltigent dont un de grande envergure qui passe à quelques centimètres de moi. Le ciel est grand bleu, la température élevée et l’ombre des feuillages est fort appréciée. Durant la marche nonchalante diverses vallées profondes et spectaculaires, où sinue la Belle Fourche, se dévoilent dans un horizon infini. Un arbre mort aux branchages dénudés interpelle par ses branches tortueuses et crochues. Nous nous prenons en photo devant le pilier de pierre intemporel ; devant son âge de millions d’années, nous laissons une empreinte passagère et éphémère, nous qui sommes de passage sur Terre pour quelques dizaines d’années. Une fois la boucle accomplie autour de cette attachante éminence qui domine le paysage, nous reprenons la route. Environ trois cents kilomètres sont à parcourir avant d’atteindre l’étape où nous allons passer la nuit. Nous effectuons un arrêt dans la ville de Gillette, un clin d’œil pour Jean, le père de Patrick. Nous nous désaltérons dans un Starbucks où nous sommes accueillis conjointement vers seize heures par la brune Megane et la blonde Katie, deux jeunes gazelles aux radieux sourires. Nous sirotons un café Mocha avant de poursuivre le road trip. Une superbe moto à trois roues nous dépasse en sortant de la cité. Des collines, comme d’énormes mottes de terre pour marmottes géantes, ponctuent le paysage de plaines et de prairies où, par endroits, d’innombrables buissons de roches couvrent les champs. Plus avant sur la route, parmi les vaches noires qui broutent, des puits de pétrole se manifestent dans le paysage tantôt plat, tantôt vallonné. Après le petit bourg d’Edgerton, aux quelques deux cents habitants, des falaises, des citadelles de pierre, surgissent sur la gauche, telles des forteresses oubliées. Elles semblent appartenir au même propriétaire qui a clôturé son immense domaine par des miles et des miles de clôtures ; un domaine peut-être aussi grand que la Haute-Savoie. Nous atteignons la ville de Casper vers dix-huit heures. La jeune Tammy, une jeune femme à la belle chevelure brune, nous attribue la suite 209 offerte par les points accumulés sur notre carte « Choice Hotels ». Une cuisinette, un salon et une chambre avec un lit King bed se dévoilent aux regards. Deux fauteuils balancelles relax invitent à la détente après ces heures de route…











































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