mardi 10 mai 2016

Embarquement sur le QM2 à Southampton…

A l’issue des rites matinaux, la narration de la journée d’hier est écrite sur l’ordinateur. L’actualisation du blog du voyage s’effectue uniquement avec la narration …le chargement des photos choisies pour imager le texte étant inaccessible. Nous quittons le Citadines vers neuf heures quinze. Nous marchons sous une pluie fine en direction de la station Waterloo. La chance opère en chemin ; Patrick trouve au sol un billet de 5£. Nous traversons le pont « Golden Jubilee Bridge » pourvu à chaque extrémité d’un ascenseur vitré permettant d’éviter les escaliers conduisant à la passerelle qui enjambe la Tamise, relativement large à cet endroit. La pluie et les bagages transportés empêchent de prendre des photos du superbe environnement alentour. Nous passons devant un coffee du Pain Quotidien. En terrasse, un monsieur d’un certain âge arbore un costume original en marron nuancé surfacé de motifs géométriques crème. Nous atteignons la magnifique gare vers neuf heures cinquante. Nous nous repérons et, à une minute près, nous manquons le train de dix heures. Les billets retirés à St-Pancras hier permettent de prendre n’importe quel train en partance pour Southampton aujourd’hui. En attendant celui de dix heures trente-cinq, nous cherchons un comptoir pour prendre un petit-déjeuner frugal sous la forme d’un pain aux raisins à 1,95£ l’unité. Chaque viennoiserie est offerte par notre compagne la chance sous la forme du billet de 5£ découvert fortuitement sur le trottoir. Une fois à bord du train, nous roulons à bord de la « 3 of 5 coach » qui nous emmène à Southampton. Dans le carré opposé au nôtre au centre de la voiture, un couple anglais est installé. Nous découvrons inopinément qu’il va embarquer tout comme nous sur le navire QM2 ; l’étiquette d’un bagage indique la cabine 5155. Etonnant !... Un arrêt à la station « Winchester » évoque en moi les personnages Sam et Dean de la série télévisée « Supernatural ». Nous arrivons en gare de Southampton Central à onze heures quarante-neuf ; la majorité des personnes présentes dans le train descend sur le quai. Finalement, une bonne majorité doit embarquer également sur le QM2. Avant de sortir du wagon, nous recevons des informations du couple d’un certain âge assis vers nous durant le trajet. L’homme parle d’un séjour d’un mois aux Etats-Unis pour découvrir New York et Washington ; le couple réalise un rêve… Après un retrait cash de trente pounds, nous montons à bord d’un taxi qui nous dépose pour environ sept pounds devant le navire de la Cunard. Un bristol bleu clair remis à l’entrée du terminal indique un embarquement à l’appel de la lettre « L ». Nous patientons installés sur les sièges du vaste hall d’attente. La couleur gris clair laisse place à la lettre « A » bleu clair. Les lettres défilent à un rythme aléatoire. L’aérogare présente une toiture arquée en lames de métal argenté. Des puits de lumière en forme de cercles futuristes sont répartis le long de la voûte. Le flot des passagers est continuellement nourri. La couleur verte remplace celle bleu clair et déjà la lettre « D » se dévoile quand nous embarquons à notre tour. Au guichet désigné, les opérations pour monter à bord sont effectuées par une charmante quinquagénaire bien en chair. Nos minois sont photographiés avant une empreinte de la carte de crédit pour les dépenses à bord. Nous pouvons ensuite embarquer sans autre. Nous sommes rapidement dans la cabine 6209 attribuée au pont six. La valise est déjà présente en prolongement de la porte. Nous déposons les bagages et nous allons déjeuner au buffet du pont sept. Des brocolis en sauce thaïe, du riz cuisiné, de la salade grecque, des haricots verts et quelques morceaux de pommes de terre rissolées composent la partition de mon menu. Un café Mocha « maison » est siroté. Après le repas, des photos du port et du navire sont prises. Deux autres navires de la Cunard sont à quai : le Queen Elizabeth et le Queen Victoria. Dans la soirée, nous apprendrons du directeur de croisière la présence à bord de passagers de ces deux navires. En passant devant le spa, une charmante esthéticienne nous adresse la parole pour nous proposer des soins durant la traversée. Elle se prénomme « Kaneesha ». Native d’Afrique du Sud, elle vante le charme de Cap Town, la ville où elle a vu le jour. Nous allons ensuite défaire les bagages… Après des informations en français données à seize heures quarante-cinq aux passagers francophones dans l’amphithéâtre « Illuminations », nous assistons une quinzaine de minutes plus tard au pont sept au « drill », à l’exercice obligatoire de simulation du sauvetage en cas de naufrage ou d’incendie à bord. J’apporte mon concours à une dame âgée assise en face de moi pour boucler son gilet de sauvetage. Debout à proximité, Patrick bavarde avec un couple de parisien qui va passer un mois aux USA. Après un temps à New York, il effectuera un road-trip entre Las Vegas et San Francisco. A l’issue des consignes données au micro par le commandant Kevin Oprey, un temps de détente au buffet offre de siroter une boisson chaude. A dix-sept heures quarante-cinq le navire lève l’ancre et glisse lentement sur les flots. Le port s’estompe progressivement. Nous sortons de table pour prendre des photos. Des clichés fantasmagoriques d’une haute cheminée d’un complexe électrique baignée d’un manteau de brume sont réalisés. Nous nous promenons ensuite sur les ponts du navire. A un endroit donné, une partie d’un pont est uniquement accessible aux propriétaires d’animaux de compagnie ; surprenant !... Le soleil décline à l’horizon et un vent froid souffle par endroits. Nous regagnons la cabine. Un peu plus tard, à dix-huit heures trente, nous dînons au buffet. Losanges de polenta, velouté de courge, salade d’orge agrémentée d’oléagineux et morceau de camembert sont savourés. Après le repas, nous assistons à dix-neuf heures quarante-cinq au « Royal Court Theatre » à un spectacle où évoluent les chanteurs et danseurs de la troupe du navire. A ma gauche, une jeune fille assise entre un couple, parents ou grands-parents, me rappelle une demoiselle rencontrée au Château de Brécourt dans l’année 1986 de mémoire. Les couples dansent dans la bonne humeur avec talent et sourires. Les costumes de scènes changent au gré de la chorégraphie du spectacle. Après vingt heures trente nous écoutons au Grand Lobby, installés sur des cabriolets, des mélodies jouées au piano par l’artiste Andrew Cavendish-Grey. Un ballet régulier de passagers ponctue l’attention portée à la musique… Avant d’entrer au pays des rêves, nous remontons le fleuve du temps d’une heure …entrainant ainsi un décalage de deux heures avec la France…









 

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