L’Anthem of
the Seas mouille aux aurores dans l’archipel de CocoCay au Bahamas. Les
mouettes des eaux turquoise virevoltent continuellement autour du navire.
Présentes à bâbord lors du petit-déjeuner ensoleillé et à tribord lors de la
période de narration ombragée, elles évoluent avec grâce et légèreté à nos
côtés durant tout le temps passé dans l’enceinte du restaurant « Windjammer
Marketplace ». Le navire maintient sa position sur l’eau avec la puissance des
moteurs sans jeter l’ancre. Les vibrations générées induisent un brouillard
sous-marin turquoise clair qui s’échappe au lointain. Un tender, une chaloupe
en français, traverse cette brume écumeuse artificielle pour joindre l’île
principale. Après onze heures nous marchons en boucle sur la promenade. La
majorité des transats sont inoccupés car les passagers dorment ou sont déjà sur
la plage. A midi nous déjeunons au buffet. Après le repas, nous montons à bord
d’un tender en partance. Les treize heures passent. Les vagues chahutent
tendrement la navette qui s’éloigne progressivement du géant des mers à la
grandiose prestance. Une fois à CocoCay, nous décidons de faire le tour de l’île
dont la longueur flirte entre deux et trois kilomètres. Des garçons se baignent
et se délassent sur les transats. D’autres partent à l’assaut des vagues en
chevauchant des scooters des mers. D’autres avancent lentement à pied dans
l’eau comme hypnotisés par l’appel de mystérieuses sirènes aux écailles
d’argent. Ils s’éloignent du littoral de presque un kilomètre tant la déclivité
est douce et avenante. L’avancée de la centaine d’élus dans l’océan fascine par
son côté insolite, recueilli voire irréel. Au fur et à mesure de notre avancée
vers la pointe sud de l’île, la présence des garçons du bateau s’amenuise. Des
lagons à l’eau céruléenne limpide et cristalline sont traversés. Le souffle
d’une brise marine tiède rafraichit l’air chaud. Nous marchons dans l’eau à la
douce température. Des rochers freinent notre parcours. Nous dénichons un
passage au travers de la végétation luxuriante. Un puits des vœux se dévoile
innocemment. Je caresse une lampe d’Aladin présente en haut de l’écriteau
spécifiant la nature du puits. Le génie de la lampe sommeille, terrassé par la
forte chaleur de son logement exigu. Plus loin, nous bifurquons à gauche pour
reprendre la direction sud. Nous parvenons à un belvédère en bois jaune et bleu
édifié au-dessus de la végétation pour offrir une vue panoramique à 360°. Nous
nous prenons en photo sur fond d’Anthem of the Seas trônant sur les eaux
turquoise de ce lieu paradisiaque. A l’horizon sud, nous apercevons la toiture
paillée de ce qui semble être un parasol. Nous nous approchons. Un havre pour
amoureux se dévoile à nos regards éblouis. Des photos sont prises. Un temps de
détente assis sur un des deux bancs crème à l’ombre du parasol à la structure
en bois jaune soleil nous est offert. Une vedette pleine de garçons passe à
distance. D’agréables minutes glissent lentement sur les chauds rayons solaires
qui inondent généreusement l’île au fin sable blanc. Après ces instants de
bien-être, nous atteignons l’extrémité de l’île. Des mouettes nous escortent.
Une d’entre elle se pose sur un rocher pour une séance photo prolongée. Son bec
rouge fourrage délicatement dans son plumage blanc et gris. Sa tête noire
contraste harmonieusement avec son corps délicat et gracile. Soudain, je repère
dans l’eau l’arrivée d’un couple de dauphins. Il vient nous saluer en ondulant
dans l’eau transparente. Le moment du retour vers l’embarcadère se profile sur
la trame du temps. Nous rebroussons chemin en marchant tranquillement. A un
moment donné nous rencontrons à l’orée de la végétation une famille de gallinacés.
Coq, poule et poussins se promènent tout en caquetant de temps à autre. Nous
atteignons les baraquements aux couleurs variées des permanents de l’île qui
semble appartenir à la compagnie Royal Caribbean. Une fois parvenus au village
touristique nous embarquons vers quinze heures trente dans une chaloupe qui se
remplit progressivement de garçons en maillot de bains. A bord une douche est
appréciée. Un temps de détente pour s’hydrater s’offre à nous au café
Starbucks. Nous faisons du lèche-vitrine dans divers commerces de la promenade.
Le navire s’éloigne lentement de CocoCay aux Bahamas. Un temps de lecture
confortablement installés dans un canapé circulaire au Solarium précède le
dîner. Contre toute attente un buffet de desserts est présent au buffet. Je
décide de savourer un repas de douceurs : forêt noire, gâteau Moka, gâteau
au chocolat, cheese-cake et autres pâtisseries réalisées sur le navire
dévoilent leur saveur. La soirée au Royal Theatre nous emporte dans la célèbre
comédie musicale « We will rock you » écrite par le légendaire
comédien et auteur Ben Elton. Avant le spectacle nous bavardons assis devant la
scène avec un couple californien de Los Angeles ensemble depuis treize ans. Ron
et Jacob possèdent une résidence secondaire à Honolulu à Hawaï. Le show se
déroule sur deux heures. Les danseurs, les chanteurs et les musiciens du navire
nous offrent un spectacle original haut en couleurs, à la chorégraphie et aux
décors futuristes éblouissants. La comédie musicale est ovationnée tout au long
de son déroulement au rythme soutenu et exubérant. Morphée nous accueille pour
une nuit de rêve musical…
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