lundi 23 mai 2016

Escale au port Canaveral en Floride...

A six heures cinquante du matin Patrick prend en photo un flamboyant lever de soleil ainsi que quelques portes de cabines décorées par leurs occupants. La narration de la journée d’hier est écrite sur le chronojournal après le temps du petit-déjeuner. Juste après neuf heures, le svelte serveur Jurica s’approche de la baie à tribord où nous sommes installés. Il a repéré un groupe de dauphins qui escorte le navire. Certains se déplacent en couple. Ils ondoient avec joie dans le sillage latéral du bateau. Ils émergent de la surface ondulante de l’océan pour plonger dans l’écume naissance dans un gracieux ballet aquatique. Je ressens leur présence, libre des jugements et des idées préconçues des humains, comme un témoignage de l’unité de la création qui s’exprime dans une multitude de formes. Après cette rencontre émouvante, les dauphins changent de cap et reprennent leur voyage dans les flots bleus de l’océan Atlantique. A dix heures trente Patrick repère aux confins de la ligne d’horizon de hauts bâtiments blancs. Il s’agit d’un complexe de la Nasa. Une photo est prise avec le zoom. Une camomille au jus de citron est sirotée en fin d’ouvrage. Les onze heures s’annoncent… Nous allons nous promener sur le pont quinze. Un zéphire tiède parcourt le navire. Allongés sur les transats, les passagers profitent pleinement des chauds rayons de l’amical astre solaire. A un moment donné Patrick attrape au vol un chapeau emporté par le vent et le restitue à son propriétaire reconnaissant. Des photos sont prises durant les rotations. A midi une charmante jeune femme à la longue chevelure brune, épanouie et décontractée, au corsage bigarré décoré de plusieurs colliers de perles de couleur, portant des bottes fauve sur un pantalon blanc nuancé, nous accueille avec un superbe sourire. Durant le repas, le navire entre au port Canaveral en Floride en suivant un canal adapté pour les paquebots de croisière. Le port construit pour la Navy en 1950 est devenu un port de croisière en 1970. Nous dépassons tour à tour un autre navire de la Royal Caribbean, le « Majesty of the Seas », salué par la sirène et le navire « Disney Dream ». Le célèbre emblème du visage de Mickey se dévoile sur les deux cheminées rouges. Le navire « Anthem of the Seas » est amarré tout en douceur. Il glisse latéralement en silence sur l’eau. Il fut construit en 2014  dans les chantiers « Meyer Werft »de Papenburg en Allemagne et inauguré voici un peu plus d’un an. Une quinzaine de cars attendent une partie des passagers pour les excursions alentours, dont celle vers les parcs Disney à Orlando, celle vers le Kennedy Space Center et celle vers la plage « Cocoa Beach », un des paradis pour les surfeurs. Un temps de détente en cabine célèbre le début de l’après-midi. Après seize heures nous nous offrons des instants gourmands en amoureux au Starbucks du pont quatre. Nous nous installons confortablement dans un salon d’angle agrémenté de coussins. Une royale part de gâteau au chocolat et une non moins royale part de gâteau « Red Velvet » sont savourées lentement en laissant les minutes s’égrener paisiblement sur l’horloge du temps. Des boissons chaudes sont sirotées. Un peu avant dix-huit heures, un entracte de lecture s’offre à nous au Solarium. Un sofa sphérique, au diamètre conséquent, muni d’une ribambelle de coussins chamarrés, nous accueille dans le plus grand confort. Jambes allongées, dos calé, bras en appui sur un coussin, je plonge à nouveau dans les aventures mouvementées des royaumes illuminés. A dix-neuf heures nous allons dîner au restaurant « Chic » au pont trois. Ellen, en élégant fourreau noir, nous reçoit avec le sourire à l’entrée. Une table pour amoureux nous est attribuée. La brigade de serveurs est importante. Ajay, un distingué monsieur venu des Indes, est notre serveur attitré parmi d’autres. La décoration est futuriste. Les nuances de blanc dominent. Les chaises où nous sommes installés, sont entourés sous l’assise de rideaux de perles argentées. Une première pour mon regard. Des minutes de saveur glissent sur le fleuve du temps. La vaste salle est animée et déjà de nombreux passagers se restaurent. À la nuit tombée, sous les étoiles, sur le pont quinze, vers vingt-et-une heures, nous nous baladons main dans la main. Nous entrons au pays des rêves après des instants de tendre flânerie sur l’océan…























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