vendredi 20 mai 2016

Traversée pédestre du pont de Brooklyn...

Les huit heures approchent quand nous descendons prendre le petit-déjeuner. Jason et Dick, deux gars au physique de camionneur, entrent dans l’ascenseur au niveau de la réception. Ils s’échangent leur prénom d’une voix grave. Nous entrons tous les quatre dans la salle de la collation matinale. Les deux télévisions, en vis-à-vis sur deux murs opposés, diffusent continuellement un flot d’images où tout semble se succéder pêle-mêle : informations, publicités, jeu télévision, annonces de films …et j’en passe. Patrick repère « au passage » que le remake du film « Le Roi et moi », tourné à l’époque avec Yul Brunner, est à l’affiche. La matinée s’envole avec l’actualisation du blog. La narration s’étoffe grâce à la mémoire et la sélection des photos à publier, à choisir parmi quelques deux cents clichés pris hier, demande dextérité et appréciation. Après onze heures nous marchons en direction de la troisième rue. Le ciel est grand bleu, le soleil brille ardemment et la température est déjà élevée. Sur la voie résidentielle « 4 PL », nous remarquons que la rénovation de la façade du bâtiment en réfection est pratiquement terminée. Le résultat est flatteur comme l’atteste la photo publiée. En face du supermarché organic, une ancienne fabrique, à l’imposante structure de caractère, traverse vaillamment le temps alors que ses locaux en briques rouges sont déserts. Sur la façade principale, on peut lire sur le sommet de la toiture plate les mots «  Frisk Hands Off The Kids ». Nous rêvons un instant de participer à sa remise en état pour lui offrir un nouveau départ pour une nouvelle vie. Midi est passé quand nous déjeunons à la terrasse supérieure du Whole Foods Market. Les mets sélectionnés sont toujours aussi savoureux. Nous passons d’agréables instants d’été au printemps avec la forte chaleur. Après le repas, je prends une dernière photo du supermarché avec les serres sur la toiture. Nous marchons ensuite en direction d’Union Street. Sur la rue, la salle d’attente d’un garagiste est située sur le trottoir. Fauteuils et chaises confortables sont occupés par la clientèle. Une décontraction toute américaine… A l’angle avec la quatrième avenue, nous entrons dans une bouche de métro vers treize heures trente. Tour à tour, une rame de la ligne « R » et de la ligne « A » sont empruntées. Après un changement à Jay Street, nous sommes déposés une trentaine de minutes plus tard à la station High Street, la plus proche de l’entrée du pont de Brooklyn. Nous patientons avant le rendez-vous de quinze heures avec Ron en nous baladant dans le parc Walt Whitman et dans le parc Cadman. Des enfants s’amusent, courent, dansent, nourrissent les pigeons, se promènent, jouent avec des petits jets d’eau dans la chorégraphie de l’instant présent. Nous rejoignons le point de rendez-vous. Vers quinze heures trente, en compagnie de Ron, nous foulons la voie pédestre qui traverse le pont de Brooklyn. Une partie du passage aérien du pont suspendu est réservée aux cyclistes. Nous immortalisons cet instant avec des photos. Nous avançons lentement pour profiter du paysage et de la magnifique structure du pont bâti en pierre sur une durée de quatorze années dans la seconde partie du dix-huitième siècle. Une superbe photo dévoile en perspective l’Empire State Building entre les grandioses pylônes du pont de Manhattan, à la construction métallique du siècle dernier. Le trafic des piétons est tout aussi dense que celui des vélos. L’avancée se fait au pas. Par endroits les lames du tablier ont été remplacées par du bois de cèdre imputrescible. Quelques bancs et des comptoirs ponctuent la traversée. Un vent tiède caresse agréablement le visage au-dessus d’East River qui coule à quelques quarante mètres sous nos pas. Pour la petite histoire, en mai 1884, suite à un court vent de panique lors de l’inauguration du pont, qui couta la vie à plusieurs personnes, Phineas Taylor Barnum, tout en faisant de la publicité pour son célèbre cirque, démontra la fiabilité du pont en y faisant défiler les vingt-et-un éléphants de sa ménagerie… A la sortie du pont, une bonne heure plus tard, nous aboutissons à Manhattan au niveau de l’Hôtel de ville. Nous allons nous détendre autour d’une boisson chaude pour bavarder avec Ron au « Blue Spoon Coffee Co. » sur Chambers Street. Un peu avant dix-huit heures, nous quittons Ron après les traditionnels « hugs », les étreintes entre amis. Nous retournons à Brooklyn par les lignes « R » et « F ». Les rames sont espacées à la station de départ de City Hall et nous patientons une dizaine de minutes avant l’arrivée d’un train. Le convoi est vétuste et de brusques secousses se produisent à chaque arrêt. Nous sortons à la station Carroll. Nous marchons sur le chemin du retour que nous connaissons par cœur. En arrivant devant le Comfort Inn, un très long camion rouge de pompiers est stationné sur la chaussée devant l’hôtel. L’ascenseur est en arrêt et dans la montée par les escaliers nous croisons quelques pompiers. La réceptionniste nous a informés d’un problème au second niveau. Nous dînons dans la chambre sans trop savoir la cause de cette intervention spectaculaire des hommes du feu. Après le repas, j’écris la narration de la journée. Le courant est coupé par moment et la connexion Internet absente. Tout rentre dans l’ordre vers vingt-et-une heure trente …et la narration est publiée sur le blog. Les photos seront insérées ultérieurement…
























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