Les rites
matinaux succèdent au lever à six heures. Nous nous installons dans le
bow-window au bord de la promenade pour le petit-déjeuner. Oléagineux et
graines, eau chaude, banane, yaourt nature agrémenté de miel liquide sont
savourés. A la table voisine, un couple d’un certain âge bien en chair déjeune
avec opulence : saucisse, œufs sur le plat, flageolets, bacon …et autres
mets variés. Je m’interroge sur la pertinence de ma collation, somme toute
frugale au regard de la grande variété d’aliments ingérée par le couple. Le
déroulement de la journée d’hier se matérialise en mots sur le chronojournal.
Les dix heures quinze s’annoncent… Une promenade sur le pont sept s’offre à
nous. Eole s’invite fortement et s’amuse à nous bousculer lors des rotations.
Son souffle, à la fois puissant et contrôlé, nous rappelle notre vulnérabilité
et notre fragilité quand les éléments se déchainent. L’Homme, à l’illusoire égo
tout puissant, est un fétu de paille au regard du potentiel de la Nature… Dans
les parties protégées des courants chahuteurs à la poupe, des voyageurs se
prennent en photo, d’autres se baignent, d’autres bavardent, d’autres profitent
du soleil tel ce monsieur à la chevelure blanche, assis sur une chaise à bras,
qui offre, les yeux fermés, son visage aux rayons de l’astre bienfaiteur baigné
de ciel bleu éclatant. Une photo est prise à bâbord sur le côté ensoleillé du
pont. Le ciel est grand bleu. Cet arrêt sur image est privé du mouvement du
vent qui taquine en rafales les vagues écumeuses de l’océan. Après une marche
énergique, nous retournons dans l’alcôve pour un temps de lecture avant le
repas. A midi, mon choix au buffet se porte sur du taboulé agrémenté d’olives
noires, de la salade grecque et des brocolis au curry. Fromage et pain noir aux
graines terminent le repas. Une sieste précède notre présence au Royal Court
Theatre à quatorze heures quinze. La pianiste Caroline Clipsham offre, dans le
second volet de son récital, un voyage musical de la Russie jusqu’à New York en
voguant sur les compositions de Rimsky Korsakov à Gershwin. La suite de
l’après-midi se déroule en lecture au pont sept. Du thé Red Bush est siroté de temps
à autre… A dix-neuf heures, nous dînons au buffet. Une salade composée
d’asperges, d’haricots verts, de tomate séchée, de poivron et autres crudités
et légumes est savourée avec deux pommes de terre en robe des champs
agrémentées de fromage de chèvre frais, de pistaches et d’amandes… La soirée se
déroule agréablement dans le confort de la cabine. Le duo acrobatique d’Ilia et
Olesja, programmé au Royal Court Theatre au moment du repas, sera à découvrir
une autre fois …ou pas…
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