dimanche 22 mai 2016

Journée sur l’océan...

Les sept heures trente sont passés quand nous prenons le petit-déjeuner au buffet du « Windjammer Marketplace » au pont quatorze. La vue depuis les grandes baies vitrées embrasse tout l’océan. Aux confins, les gris et les bleus se mélangent dans un flou artistique. Les nombreux îlots alimentaires regorgent de mets variés dans une abondance dupliquée plusieurs fois pour les milliers de personnes présentes à bord. Nous nous installons à côté d’une baie vitrée. A un repas de noix, de banane et de viennoiseries, succède un temps d’écriture. Les mots de la narration de la journée d’hier se réunissent au travers des touches effleurées du clavier de l’ordinateur. A ma gauche au bout de la banquette, un jeune homme s’offre une farandole de fruits pour sa collation matinale. Le récit de notre trajet mouvementé depuis le Comfort Inn vers le navire Anthem of the Seas s’étoffe de précisions. Après onze heures nous marchons sur le pont quinze. Chaque boucle équivaut à une distance parcourue de quelques cinq cents mètres. Des garçons en maillot de bains profitent du soleil sur les transats tout en lisant ou en bavardant. Un pont plus bas les transats aux abords de la piscine sont tous occupés. Le long de la promenade, nous repérons la devanture blanche et rouge d’une camionnette prisonnière d’une paroi de vitrages comme si elle s’était matérialisée lors d’un malencontreux voyage transdimensionnel qui aurait mal tourné. Plus avant, une girafe géante, à la robe jaune, munie d’une ample bouée de sauvetage rose mouchetée de bulles blanches, semble s’être téléportée de l’univers de Gulliver. Lors d’une rotation nous réservons deux places vendredi prochain pour l’expérience RipCord à vivre sur un coussin pulsé dans les airs. Tout est complet jusqu’à cette journée. Midi passe et nous allons déjeuner au buffet. Purée de patate douce, brocolis cuits à la vapeur et tarte salée aux champignons composent le menu. Patrick s’offre une sieste. De mon côté je termine la narration, je sélectionne les photos à publier sur la page d’hier et je réduits le format avec Photo Filtre. Un fond sonore musical continu de musiques variées composées sur la planète est diffusé dans l’espace du vaste buffet. L’après-midi se déroule agréablement à bord. Découverte du navire, prise de photos, détente en cabine et pause boissons chaudes ponctuent la trame des heures qui s’écoulent dans le bien-être. Des photos sont prises depuis le sabord de la cabine. Entre dix-sept heures et dix-neuf heures, sur le pont quatorze, l’animation « Dog Tag T Danse » bat son plein. Avant le dîner au buffet contigu, nous assistons quelques instants au continuel déhanchement des garçons qui se trémoussent autour de la piscine sur une musique, assourdissante et vibrante, rythmée et saccadée, aux notes basses dominantes. Des centaines de mâles évoluent en maillot de bains, le corps bardé de cuir pour une bonne majorité. Certains arborent des tenues qui seraient qualifiées d’outrageantes par les « bien-pensants ». Une Drag-Queen en paillettes bleues, le visage encadré d’une paire de lunettes à la large monture blanche, se trémousse un pont plus haut devant la masse grouillante des hommes en continuel mouvement. Lors du repas, une empreinte thaïlandaise se révèle au buffet. Nous savourons des Dahl Takda et du riz biryani. Vers vingt heures, des vues du soleil couchant sur l’océan sont immortalisées sur la pellicule numérique. Au Royal Theatre, nous assistons à la prestation talentueuse de « La Voix », la célèbre « drag performer » londonienne. Ample chevelure rouge acajou relevée sur la tête, une longue robe blanche avec traine décorée de paillettes et de fourrure habille la magnifique créature. Echancrée sur l’avant, la robe moulante dévoile deux jambes gainées de collants blancs à résille. L’artiste porte bien son nom. Sa voix, pleinement à l’aise dans les graves et les aigus, excelle dans tous les répertoires. Un pot-pourri endiablé, presque en apnée, dévoile une multitude d’interprétations de chanteurs et chanteuses célèbres, judicieusement caricaturées pour certaines. La salle, en effervescence, est captivée et conquise par le charisme de cette étonnante artiste au répertoire vraiment inépuisable. Rires en continus et joyeuse bonne humeur communicative perdurent durant le détonant one man show… Après vingt-deux heures Morphée nous accueille pour la nuit…














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