De superbes
fraises rouges se dévoilent au buffet. Je décide de déguster un petit-déjeuner
de fruits. Fraises, ananas, figues vertes juteuses et banane offrent leur
saveur… Le chronojournal accueille la narration de la journée vécue hier sur
l’île de CocoCay. Les mots naissent aisément au bout des doigts sur le clavier
de l’ordinateur. Un vent fort s’invite lors de la marche sur le pont quatorze.
Nous effectuons des boucles en évitant la proue du navire où les assauts d’Eole
sont impétueux. En allant déjeuner au buffet à midi, nous remarquons la
présence de Malcolm, le directeur de croisière d’Atlantis, endormi sur le
palier intermédiaire de l’escalier vitré suspendu dans le vide de la cage
d’ascenseur panoramique. Il a aménagé une chambrette avec un lit une place. Des
affaires sont réparties dans le petit réduit fermé par une porte vitrée de
fortune. S’agit-il du premier SDF de l’océan ? Cette attitude
humoristique, spontanée ou calculée, cherche probablement à distraire les
garçons du bateau. Le brunch se poursuit depuis dimanche de manière à permettre
à ceux qui se lèvent tard de prendre un petit-déjeuner à midi. Les soirées sur
le pont piscine se prolongent régulièrement jusqu’à l’aube. La jeune femme aux
atours chatoyants qui nous a accueillis lundi est présente. Nous échangeons un hug,
une étreinte. Cette attention est appréciée. Nous bavardons un instant ;
Sanja vient de la Croatie. Après le repas c’est Johanna qui nous souhaite un
excellent après-midi ; elle est originaire de République Dominicaine. Un temps de détente s’offre à nous
en cabine. Après quinze heures trente, nous allons nous désaltérer au Starbucks
Coffee au pont quatre. Nous sirotons un café Mocha préparé par Denise. Je
prends quelques photos du café. Dans la décoration, sur des sellettes argentées
effilées, des théières sont exposées sous des globes de plexiglass. Nous sommes
installés dans le salon d’angle situé devant un hublot-sabord. Nous bavardons
avec légèreté tout en promenant nos regards alentours. Les garçons apprécient
le Starbucks et une petite file d’attente se maintient régulièrement. Sur la
gauche, deux jeunes asiatiques s’affairent sur leur ordinateur portable tout en
sirotant une boisson chaude. Après ces instants de bien-être bercés par les
vagues quelque peu fougueuses de l’océan, nous nous baladons dans la promenade
des ponts quatre et cinq. D’autres photos sont prises dont un conséquent
instrument de musique à la cuirasse d’or. Une courte balade nous permet de
photographier un canot de sauvetage. Leur technologie avancée est aux antipodes
de celle du Titanic. Un temps de farniente au solarium, les jambes allongées
dans un canapé circulaire proche de la complexe structure en aluminium de la
proue, précède le dîner. Après le repas, nous assistons au théâtre futuriste
« Two 70 » au pont cinq à la revue « Spectra’s Cabaret ».
Installés devant la scène sur de confortables cabriolets pivotants, nous
assistons à un spectacle novateur où se combinent des effets spéciaux dignes de
la science-fiction avec des prouesses acrobatiques aériennes. La chorégraphie
allie la danse avec des enchainements
parfaitement coordonnées. La meneuse de revue, aux vêtements
scintillants, sans cesse renouvelés, chante avec un continuel sourire tout en
activant sa baguette magique lumineuse pour diriger le déroulement du
spectacle. Les costumes colorés de la scène finale se perdent dans différentes
époques du passé et du futur. Le show terminé, nous allons nous promener autour
de la piscine et du solarium. La lumière tamisée permet aux rares couples
présents de s’enlacer tendrement. Morphée nous accueille pour la nuit après
cette balade sous les étoiles…
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