lundi 25 juillet 2016

Journée riche de découvertes à Chicago...

A l’aube, un lumineux lever de soleil semble vouloir éloigner les nuages oubliés par l’orage d’hier soir. La matinée se déroule agréablement dans la chambre. A midi en allant déjeuner chez Kramer, nous effectuons un retrait cash à la Citibank à l’angle de l’avenue Michigan et de la rue Jackson. Un billet de cinquante dollars est photographié. Au restaurant végétarien, Jasmine nous reconnaît et nous gratifie d’un superbe sourire. Je choisis une ratatouille au quinoa et un jus de carotte. Patrick opte pour un veggie burger et un jus de pomme. Une soupe curry lentille accompagne les deux mets. Après le repas nous nous rendons à la station de métro Jackson pour monter à bord d’une rame de la ligne rouge. Un ticket pour un aller simple revient à trois dollars. Nous descendons à la station Fullerton. Nos pas nous conduisent au « Oz Park ». Le long du trajet baigné de soleil, une surprenante habitation cubique en briques, flanquée d’une tourelle d’angle et d’un bow-window roses, est prise en photo. Nous atteignons le parc, inauguré en 1976 et baptisé « Oz » en l'honneur de Lyman Frank Baum, l'auteur du célèbre roman « Le Magicien d'Oz », qui vécut à Chicago en 1891 à quelques miles à l'ouest du site où nous sommes. A l’orée du parc nous rencontrons Dorothée et son petit chien Toto arrivés du Kansas voici fort longtemps pour embellir le pays merveilleux du parc d'Oz ; la fillette, qui porte au bras un panier d’osier, consent bien volontiers à figurer sur une photo en ma compagnie. En chemin, dans les allées ombragées et ensoleillées du parc, nous rencontrons l’épouvantail qui se plaint de vivre sans cerveau, le bûcheron en fer blanc qui se plaint de vivre sans cœur et un lion qui se plaint de vivre sans courage. Lors de la visite du parc, à l’angle de Larrabee Street et de Dickens Avenue, une façade d’un superbe édifice, masqué partiellement par des constructions plus récentes, est prise en photo. Nous marchons ensuite sur Webster avenue où une sculpture de la lettre grecque « Pi », réalisée par John Adduci, un sculpteur de Chicago, se dévoile inopinément. La lettre, à la robe d’aluminium brossé qui joue avec la lumière, semble vouloir se déplacer tant le sculpteur a su intégrer le mouvement dans son œuvre. Nous atteignons le parc Lincoln côtoyé par le « South Lagoon ». Sur toute sa périphérie, il est traversé par les doubles voies de la route 41 qui bordent le lac Michigan. Sur la tête d’une statue de Friedrich Schiller, poète, dramaturge, écrivain, historien et philosophe allemand, une mouette se prélasse dans le bien-être de l’instant présent ; son regard se perd dans l’infini de l’instant. Nous découvrons une orangerie que nous nous empressons de visiter. L’entrée est gratuite tout comme celle du zoo adjacent. Quelques photos sont prises dont une de ravissantes « Lollipop », de longues bractées florales jaune vif qui émergent d'arbustes aux feuillages verts telles de lumineuses chandelles ; on peut lire en latin le terme botanique « Pachystachys lutea ». Une chaleur humide baigne les diverses serres et, une fois sortis, nous cherchons dans l’enceinte arborée du zoo un coffee pour nous désaltérer. A défaut de coffee, nous entrons chez « Patio Ice Cream Shoppe ». Rebecca nous accueille chaleureusement et nous prépare des crèmes glacées. En réglant les quelques dix dollars pour les quatre grosses boules, elle nous lance joyeusement « Enjoy ! » « Prenez plaisir à les déguster ». Nous nous installons à une table ronde à l’ombre de la terrasse. Un panorama d’une partie de la skyline de Chicago emplit l’horizon. Les saveurs, café et banane pour Patrick …vanille et chocolat pour moi, enchantent les papilles. Ce lieu de douceur gustative est proche du « Nature Boardwalk » du parc Lincoln. Nous suivons les passerelles et les allées aménagées en bordure de divers petits lacs et étangs. A la sortie du parc, à l’angle de LaSalle Drive et de Clark Street, une statue de Robert Cavelier de La Salle a été érigée. Cet homme célèbre, né à Rouen en 1643 et mort en Louisiane Française en 1687, une partie de l’actuel du Texas, fut un voyageur et un explorateur assidu. Il parcourut la région des Grands Lacs et descendit le fleuve Mississippi en 1680 jusqu’au golfe du Mexique. Deux ans plus tard, il prenait possession de ces vastes territoires au nom de la France et leur donnait le nom de « Louisiane » en l’honneur du roi Louis XIV… Munis d’un plan succinct, nous longeons LaSalle et nous prenons à droite dans North Avenue. A l’angle avec Wells street, un Starbucks se manifeste au numéro 210. Il sert des cafés de la « Starbucks Reserve » visitée à Seattle. Jerome nous accueille à la caisse à seize heures trente. Nous sirotons des cafés Mochas. A ce carrefour, outre la présence du Starbucks, on peut voir dans les trois autres angles un McDonald’s, un « Pain Quotidien » et une Walgreen’s où Patrick entre brièvement. A trois cents mètres du coffee nous trouvons la station de métro « Sedgwick ». Nous prenons une rame de la ligne pourpre « Purple Line ». Nous descendons à la station « Adams – Wabash » après dix-sept heures trente. Nous décidons d’entrer dans la bibliothèque publique « Harold Washington Library Center » située sur State Street ; elle doit son nom à Harold Washington qui fut maire de Chicago entre 1983 et 1987. Nous pensons y rester quelques instants mais il en sera tout autrement. La bibliothèque, répartie sur une dizaine d’étages, est une caverne d’Ali Baba pour le citoyen. Magnifiquement agencée, elle offre de multiples lieux et espaces de culture et de détente. Des « teenagers », des adolescents et de jeunes adultes, se déchainent devant des jeux vidéo interactifs. Je bavarde avec Dabbs, l’agent de sécurité, qui me renseigne volontiers sur la bibliothèque. Nous montons tour à tour les différents étages. A un endroit donné, une œuvre magistrale au plafond dévoile des milliers de « Dog Tag », de plaques d’indentification de soldats morts aux combats ; impressionnant !... Les escalators ont pris places dans de superbes cages en bois clair. Des salles d’ordinateurs à l’infini, un lieu pour l’impression numérique en 3D, des livres par milliers se dévoilent ; bien d’autres agencements et possibilités s’offrent gratuitement aux citadins. La décoration variée, l’éclairage lumineux et tamisé à la fois par de superbes lustres, participent au bien-être de chacun. Au sommet de la vaste bâtisse nous sommes ébahis devant la beauté d’une magnifique verrière. Les portes des ascenseurs du neuvième niveau s'ouvrent sur un immense jardin d'hiver surplombé d’une verrière de plus de trente mètres de haut. Nous découvrons une galerie qui évoque l'histoire de la ville Chicago et la vie d’Harold Washington, le premier maire d'origine afro-américaine. Une heure s’est écoulée durant cette découverte fabuleuse. C’est la première fois que je visite une telle bibliothèque. Les dix-neuf heures approchent et nous allons dîner au « Corner Bakery Cafe » sur Michigan avenue. Miranda est notre hôtesse. La soupe de tomate commandée par Patrick est apportée par André ; il me sert la main car nous portons le même prénom. Tout en sirotant de l’eau chaude, je savoure une part de tarte aux noix de pécan au sirop d’érable et une tranche de cake à la cannelle. Patrick termine son repas avec une part de tarte au citron. Nous retournons au Congress Plaza pour terminer la soirée. Depuis le bow-window de la chambre Patrick photographie un voilier le long d’’une jetée et les deux tourelles d’un parc d’attractions en prolongement de la Marina. Morphée nous accueille pour la nuit après cette journée riche de découvertes…

































































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