lundi 18 juillet 2016

Lever de rideau sur la naissance de Starbucks à Seattle...


Le jour, levé depuis cinq heures trente, voit notre arrivée dans la salle du petit-déjeuner vers huit heures. A la table voisine, trois générations prennent leur collation : un couple de grands-parents, un couple de parents et deux enfants ; une adolescente et un mignon petit gars aux yeux bleus et à la chevelure blonde comme les blés. La suite de la matinée au Hyatt House se déroule au rythme des activités de chacun. Nous sortons après onze heures et nous prenons le monorail qui nous dépose à l’angle de Pine Street et de la cinquième avenue. Un bloc plus loin, nous suivons Pike Street en direction de la baie d’Elliott. L’objectif d’aujourd’hui est la découverte de l’établissement initial d’une chaîne mondialement connue sur Terre. Les onze heures trente ont sonné lorsque nous entrons dans le premier café Starbuck né en 1971 sur Western avenue et rapidement transféré un peu plus loin au cœur du Public Market, à l’adresse où nous sommes, sur Pike street à l’angle avec la première avenue. Il fut créé par trois « guys », trois gars, de trois générations différentes, Jerry Baldwin, Zev Siegl et Gordon Bowker qui se rencontrèrent au hasard des chemins de la vie. Le logo du début évolua et le brun initial fut changé en vert sur une intuition de Gordon. La légende raconte que l’idée de créer un café à Seattle germa dans son esprit lorsqu’il but un cappuccino à Rome en Italie au bord de la fontaine de Trevi en 1961… Aujourd’hui, la société, au célèbre logo, est forte de plus de vingt-trois mille cafés de par le monde. Elle commença vraiment son expansion mondiale quand Howard Schultz entra dans l’aventure au début des années quatre-vingt. Quelques années plus tard, le rythme des naissances des cafés fut effréné durant une vingtaine de printemps. La société ouvrit en moyenne deux nouveaux établissements par jour ; « amazing » « étonnant » comme dirait notre amie Faina. Le premier Starbuck’s extérieur à l’Amérique du nord fut, quant à lui, ouvert à Tokyo en 1996. Pour la petite histoire, l’appellation « Starbuck », choisie pour l’enseigne du café, vient du nom de l’officier courageux Starbuck, le seul à oser s'opposer au capitaine Achab, le capitaine cruel et tyrannique du navire Péquod qui vit une de ses jambes être arrachée par la baleine Moby Dick ; depuis lors Achab chercha coûte que coûte à la tuer en entraînant les membres de son équipage au péril de leur vie… La climatisation dans le café est élevée. Nous remettons la visite à plus tard et nous allons déjeuner dans un restaurant végétarien repéré par Patrick en marchant sur Pike street. « The Veggie Grill » se situe sur la quatrième avenue. Le menu propose des mets vegan où les légumes sont à l’honneur. Gabriela m’accueille à la caisse vers midi quinze. Patrick savoure un « Veggie Cheeseburger » et je déguste une salade « Mediterranean Supergreens ». Le restaurant est également présent en Californie et dans l’Oregon. Les treize heures passent quand nous sortons de ce lieu accueillant et convivial. Nous retournons vers le Public Market dans le dessein d’acheter des douceurs chez les trois copines. Une file d’attente est constituée devant la pâtisserie et j’ai tout le temps d’effectuer mon choix au travers de la vitrine. Un panonceau indique d’intégrer la file uniquement quand le choix est arrêté ; la grande diversité peut en effet ralentir grandement la sélection. Nous optons pour un scone beurre, lait et pêche …pour un « Coconut Almond Delight » et pour un « Walnut Brownie ». Une charmante jeune fille enjouée encaisse les quelques dix dollars de notre « folie » gourmande. Nous nous rendons ensuite au premier Starbucks où Amanda enregistre la commande de deux cafés Mochas après un temps passé dans la file d’attente. La salle est pleine, les places sont rares et les convives devisent joyeusement et bruyamment. Nous sommes installés à la table commune partagée à un moment donné avec uniquement des personnes aux visages asiatiques. Je sirote le café en dégustant lentement le délice à la noix de coco dans son chausson de chocolat où quelques amandes grillées dévoilent leur croquant. Je prends des photos de l’intérieur du café qui a gardé quelques artefacts du début. Contre certains murs, des cadres dévoilent des scènes du passé. Un pittoresque trolley vert et or « Emerald City » roule devant le café sur Pike ; je le prends en photo à la volée au travers du vitrage. Le mur du fond du café est garni, voire « tapissé », d’objets souvenirs à l’effigie du premier café de la chaîne dont de nombreux « mug », des tasses cylindriques avec une anse, aux formes et aux couleurs variés, tous étoffés du premier logo brun. Les minutes s’écoulent agréablement et j’ai plaisir à promener mon regard alentour, à la fois sur le cadre attrayant et sur les visages épanouis des clients. A quatorze heures dix, nous nous prenons l’un après l’autre en photo devant le café. En arrière-plan figurent le premier logo brun, l’année de la naissance et le nom Starbucks Coffee. Nous remontons ensuite Pike Street dans le dessein de trouver un autre établissement Starbucks réputé dont l’adresse est restée à l’hôtel. Dans l’incertitude, nous effectuons un crochet par Pine Street en prenant à gauche après le « Washington State Convention Center ». La zone commerciale se raréfie et nous passons dessus les voies de l’autoroute cinq. Je propose de pousser une rue plus loin. Nous prenons à droite dans Minor avenue …et la chance opère. Un bloc plus loin, à l’angle avec Pike, le vaste et superbe édifice « Starbucks Reserve Roastery & Tasting Room » manifeste son élégante présence. Une sorte de maison de Goliath, répartie sur environ mille cinq cents mètres carrés, unique en son genre, ouverte il y a deux ans dans le quartier Capitol Hill, semble vouloir capturer passé, présent et futur au travers du café et de sa torréfaction. Ce Starbucks, probablement le plus grand de la planète, dévoile différents espaces de détente, une cheminée, deux cafés, un restaurant, un comptoir de vente de grains de cafés et d’autres aménagements dont le traditionnel magasin de souvenirs consacré essentiellement aux produits de la marque. Le processus de torréfaction des grains se déroule dans l’espace ouvert d’un seul tenant, telle la scène d’un théâtre dédiée au café. Des grains de café sont aspirés dans un conduit transparent qui se coude au plafond pour initier la torréfaction. Prêts à être moulus, ils ressortent en fin de processus dans des silos d'or dans l’enceinte du café-bar situé vers l’entrée. Des écrans numériques servent de poste de pilotage pour les diverses opérations. Sur un article de presse, un journaliste, lors de l’ouverture pour les fêtes de fin d’année 2014, comparaît le « Roi Starbucks » à un Willy Wonka du café... Nous testons, prêt de la cheminée aux flammes dansantes, dans de confortables fauteuils en cuir marron clair, la saveur et l’arôme d’un « Solo Espresso Ethiopia Gedeb » servi avec un petit verre d’eau gazeuse. Les asiatiques sont aussi présents en nombre. Le complexe est trop vaste pour se dévoiler pleinement en une seule fois. Nous passons d’agréables minutes de découverte et de détente. Après seize heures, nous sortons de cette caverne d’Ali Baba dédiée au café et nous marchons sur Pike Street en direction du front de mer. Un bloc plus bas, à l’angle avec Boren avenue, le petit parc « Plymouth Pillars Park » offre au regard de façon insolite de grosse colonnes en pierre rainurée. Nous bifurquons à droite quelques rues plus bas dans la quatrième avenue. A l’angle avec Pine Street, devant le parc « Westlake Park » au sol privé de terre et d’herbe, nous entrons dans un Starbucks pour déguster les douceurs des trois copines. Patrick se régale avec le scone et moi avec le brownie. Installés devant le vitrage, nous observons les divers véhicules en mouvement et les nombreux passants ; des centaines de vies à peine effleurées l’espace d’un regard. Nous retournons ensuite au Hyatt en suivant la quatrième avenue. Un car-bateau de l’opérateur « Ride the Ducks of Seattle », un véhicule amphibie surnommé « canard », est prêt pour un prochain tour dans les rues de la ville et sur l’eau du lac Union. Outre sa forme spectaculaire, sa captivante faculté est à la fois de rouler et de naviguer. Cette expérience sera pour une autre fois ou pas. Nous prenons à droite dans Cedar street, nous suivons la promenade « Fisher Plaza » et nous atteignons le « chez nous » à Seattle. Avant de monter dans la suite, je prends en photo une petite partie de la décoration du hall d’accueil. Une dernière soirée au pays de Starbucks s’offre à nous entre lecture, écriture et détente. Lors du dîner je sirote une camomille Tazo ...la société a été achetée par Starbucks en 1999…






























































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