vendredi 1 juillet 2016

Le barrage de Bonneville se dévoile entre les états d’Oregon et de Washington...

Entre trois et quatre heures du matin, un train de marchandises passe « sans fin » devant le motel ; le nombre de wagons devait être impressionnant… Le petit-déjeuner se déroule dans la chambre ; seul du café est disponible à la réception malgré l’annonce d’un « breakfast » sur le site de Choice. Le blog s’actualise… Vers onze heures nous quittons le motel pour nous rendre dans le village de « Hood River » qui doit son nom à la rivière Hood qui se jette dans le fleuve Columbia. Nous roulons sur la route quatorze qui porte le nom « Lewis & Clark Highway ». Elle longe la voie ferrée construite le long de la rivière Columbia. A un moment donné nous dépassons un train de marchandises à l’arrêt sur les rails ; il totalise plus de deux cents wagons. Nous traversons quelques tunnels percés dans les roches qui se baignent dans la rivière. Le courant est relativement tumultueux et des vagues roulent à la surface de l’onde argentée. Nous remarquons des surfeurs et nous nous arrêtons à « Spring Creek », une sorte d’anse aménagée au bord de la rivière. Le vent manque de nous emporter en sortant de la voiture. Le ciel est strié de filaments de nuages cotonneux qui défilent. Le lieu est idéal pour les surfeurs : vagues fougueuses et vent puissant. Patrick prend des photos des surfeurs qui s’en donnent à cœur joie sur les vagues argentées aux crêtes écumeuses de la rivière. C’est la première fois que nous voyons du surf sur une rivière. Après onze heures trente, nous quittons l’état de Washington en traversant le pont « Hood River Bridge », long de près d'un mile, achevé en décembre 1924 ; vingt piliers en béton supportent des poutrelles d'acier. Les pistes du tablier en treillis métalliques sont étroites et mesurent un peu moins de trois mètres. A la sortie du pont nous acquittons un péage d’un dollar. Nous sommes en Oregon. Nous garons la voiture vers la petite gare de chemin de fer. Nous entrons pour recueillir des informations. Je photographie une affiche du film d’animation « Le Polar Express » produit et réalisé en 2004 par Robert Zemeckis. Le train passe à Hood River, mais seulement en hiver. Je rêve de monter dans ce train depuis la projection du film ; ce sera pour une autre fois ou pas… Nous nous baladons dans « Oak street », qui semble être la rue principale, pour découvrir les restaurants. Un ancien pick-up décoré de nombreux drapeaux américains est photographié. Nous déjeunons chez Pietro’s Pizza dans la seconde rue. Esther nous accueille. Nous choisissons une pizza végétarienne « Small pizza thin veggie cheddar » à se partager Elle sera apportée à notre table. La pâte fine est croustillante et le cheddar qui lie les légumes et les champignons est délicieux. Après le repas nous nous rendons chez « Bette's Place » sur Oak Street où Patrick a repéré des desserts. Une charmante jeune fille nous invite à prendre place. Nous nous partageons un « Cherry pie » et un « Rubharb pie », tout en sirotant de délicieux cafés Mochas servis dans des tasses transparentes. Les tourtes à la cerise et à la rhubarbe sont succulentes. Au travers de la vitrine, de l’autre côté de la rue, le bijoutier « Hood River Jewelers » dévoile sa devanture prune. Les quatorze heures passent quand nous sortons de chez Bette. Nous nous dirigeons vers la voiture pour la suite de notre périple. Nous roulons sur la route trente dans le dessein de joindre le site des chutes de « Multnomah Falls » distant d’une bonne trentaine de miles. En début de trajet nous dépassons un autre train de marchandises également à l’arrêt sur les rails. Le nombre de wagons est à nouveau conséquent. Au niveau de l’île de Bradford née au milieu de la rivière, le barrage de Bonneville semble nous faire signe. Nous modifions notre projet et nous nous arrêtons pour découvrir le site du barrage qui paraît grandiose. Une première centrale électrique fut réalisée dès 1934 pour permettre aux navires de haute mer de remonter le fleuve Columbia et pour fournir de l'énergie hydroélectrique dans la région nord-ouest des Etats-Unis. Avant l’achèvement d’une seconde centrale en 1981, de nombreux bateaux à vapeur naviguèrent sur le fleuve Columbia et ce depuis le milieu du dix-neuvième siècle. Dans le Visitor Center, une peinture du bateau à roues à aubes « J. N. Teal – Portland » est prise en photo. En fonction de notre position devant la toile la direction du bateau sur l’eau change de direction ; un effet étonnant. Nous nous rendons au niveau le plus inférieur où des baies vitrées donnent sur des « échelles à poissons ». La question de la survie des espèces migratrices fut au cœur de la construction du barrage car l’économie régionale liée aux truites de mer et aux saumons pesait plusieurs millions de dollars par an. Les ingénieurs se débrouillèrent donc pour adapter les échelles à poissons à la taille du barrage ; la reproduction des poissons, notamment du saumon, nécessitant de pouvoir remonter le fleuve. Au sous-sol nous voyons passer la migration des poissons qui remonter les ruisselets pour aller pondre. Des poissons d’une espèce étonnante sont collés comme des ventouses contre le bas des vitrages par une sorte d’entonnoir au niveau de la bouche ; il s’agit des « Lamprey » qui ressemblent à des anguilles. Nous sortons et nous voyons à la surface des terrasses en cascades des poissons, telles des taches fugitives, qui remontent allégrement le courant. Nous nous baladons dans le barrage et nous prenons des photos. L’île au milieu du fleuve, un fond rocheux et la faible épaisseur des sédiments, gages d'un ancrage facile, déterminèrent le choix de l'emplacement. Le chantier employa jusqu'à trois mille hommes. Le président Franklin Delano Roosevelt s'assura lui-même de la réalisation optimum du barrage et l'impact sur l'économie régionale fut bien supérieur à ce qui avait été imaginé. Nous sommes pris en photo devant l’énorme déversoir d’où jaillissent continuellement des dix-huit portes, larges de plus de quatre-cent mètres, des milliers de mètres cubes d’eau écumeuse. Ces dix-huit générateurs fournissent de l’énergie électrique qui pourrait alimenter environ un million de foyers. Le barrage doit son nom au Capitaine Benjamin Bonneville, un marchand de fourrure et l’un des premiers explorateurs de la rivière Columbia. Nous quittons le site après seize heures trente et nous prenons tranquillement la direction du motel. La direction de Hood River est suivie dans l’objectif de traverser le pont « Bridge of the Gods », distant d’environ dix kilomètres. Long d’un peu plus de cinq cents mètres, le coût du péage est de deux dollars. Nous nous arrêtons à la sortie du pont. Un petit panneau de bienvenue dans l’état de Washington est pris en photo. Sous un chapiteau rectangulaire, des « Fireworks », des feux d’artifices sont à vendre pour la proche fête nationale du 4 juillet. De retour au motel, une fin de journée et une soirée tranquilles s’offrent à nous. De temps à autre des convois de trains de marchandises signalent leur passage au bord du fleuve…




























































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