dimanche 17 juillet 2016

La beauté de l’univers sous-marin succède à celle du verre soufflé...

Lors du petit-déjeuner, pris au buffet du Hyatt, je lis un article sur le journal « Seattle Times » à propos de la tuerie de Nice dont la réalité des faits est modifiée pour accroître la paranoïa des attentats. Le blog est actualisé après une sélection délicate des photos à publier au regard des très nombreux clichés pris hier. Les dix heures s’annoncent… A dix-heures quarante-deux la jeune conductrice du monorail, à la chevelure couleur rubis, lance la rame ; l’accélération se fait à la main avec une manette. Le trajet, long de deux kilomètres, parcouru en trois minutes, suit majoritairement la cinquième avenue. La gare d’arrivée est située à l’angle avec Pine Street. Nous suivons Pine Street en direction des quais. Nous atteignons la première avenue où l’édifice « Doyle Bulding », construit en 1919, signale son élégante silhouette aux façades taupe clair. La rue Pine s’arrête à l’intersection suivante à l’angle avec Pike Place où se situe le fromager « Beecher's Handmade Cheese » que nous visitons brièvement ; deux grandes cuves brassent du lait de couleur jaune. Nous sommes au niveau du « Public Market » réparti le long de Pike Place. Nous découvrons la « Three Girls Bakery », une pâtisserie renommée ouverte en 1912 par trois copines de bonnes mœurs. Ce fut la première entreprise de Seattle créée par des femmes ; la médisance ajoutait à leur époque : « …à l'exception de quelques maisons closes de mauvaise réputation. ». Nous traversons une partie du marché dans l’objectif d’atteindre la jetée « Pier 55 ». Le marché « Pike Place Market », né en 1907, est un labyrinthe qui grouille de monde. C’est l’un des marchés publics permanents le plus ancien des Etats-Unis. Établi sur plusieurs niveaux inférieurs le long du front de mer, il est animé par de nombreux petits agriculteurs, artisans et commerçants. Sans trop savoir comment nous diriger, nous retrouvons finalement la première avenue que nous décidons de suivre. Nous passons devant le « Seattle Art Museum », devant un coffee « Fonté », également présent chez Chihuly, et devant deux chocolatiers. Nous prenons à droite dans Seneca Street que nous descendons par une flopée d’escaliers. Nous avançons sous le viaduc routier à deux niveaux du front de mer et nous aboutissons sur Alaskan Way au niveau de la jetée recherchée. Nous nous présentons au guichet de la compagnie « Argosy Cruises Seattle Waterfront » où Will, un jeune homme blond, transforme les deux vouchers du City Pass en billets pour la croisière de treize heures trente. Nous nous rendons ensuite dans le Starbucks situé à deux pas sur le front de mer où Patrick commande un café Mocha. Il prend dans le coffee une photo d’un plan de « Seattle Waterfront », du front de mer. Tout en arpentant les quais à la recherche d’un restaurant, Patrick sirote le Mocha en marchant. La majorité des restaurants proposent des mets à base de poissons. Nous entrons finalement au « Miners Landing », un complexe commercial de la jetée 57 qui annonce un Food Court, un lieu où sont réunis des comptoirs alimentaires pour manger rapidement. Nous achetons une pizza aux trois fromages chez « Pizza Company » où Corey, une dame diligente, nous accueille à la caisse à midi sept. Nous regardons la préparation de la pizza et sa cuisson. Elle sort d’un four électrique à chenilles où le fromage fondu clapote légèrement. Nous la dégustons à la terrasse commune surplombant une partie de la baie et qui jouxte une grande roue munie d’une quarantaine de télécabines, inaugurée en juin 2012. Le « Pier 57 », comprenant le complexe Miners Landing et la roue, appartient à la famille d’Hal Griffith depuis plus de trente ans. La roue existe grâce à la persévérance d’Hal. Après le repas nous retournons à la jetée 55 où nous embarquons sous les rayons solaires brûlants sur le bateau « Spirit of Seattle ». Nous vivons une croisière d’une heure dans la baie d’Elliott. Nous prenons des photos. Le bateau passe devant le paquebot coloré « Norwegian Pearl » amarré au Pier 66. Nous atteignons le terminal de croisières où nous avons embarqué le 8 juillet. Nous constatons la présence de deux paquebots : le « Ruby Princess » et le « Amsterdam » de la compagnie Holland America Line. Le bateau Argosy effectue une boucle dans la baie. Il s’éloigne de la côte pour revenir par le port industriel dans lequel il effectue un crochet. Des portes-containers à la masse imposante, dont un de la compagnie française CMA-CGM, contrastent nettement avec la petitesse de notre frêle embarcation. Une fois de retour à terre, nous nous rendons au Pier 59 pour visiter l’aquarium de Seattle. Devant l’entrée, une structure originale en bronze en forme de totems cubiques ornés de motifs tribaux sert de cadre à des chutes d’eau habituées à cette cascade insolite. Nous présentons vers quatorze heures trente le dernier voucher du City Pass. Un univers sous-marin s’offre à nos regards ; hier la beauté avec les verres soufflés de Dale, aujourd’hui celle des récifs de corail, des algues chatoyantes et des poissons aux robes créatives multicolores. Des méduses nous captivent par leur grâce évanescente. Leurs « cloches » contractiles, en continuels mouvements, créent des formes diaphanes et opalescentes couleur de lune qui s’irisent magnifiquement en passant devant les spots lumineux intégrés dans l’aquarium en forme de roue de moulin à eau à la lente rotation. Des phoques, des otaries et des loutres s’ébattent joyeusement dans des bassins aux différents dénivelés réunis autour d’une cascade. Dans la partie la plus profonde du site, un dôme aquarium à la structure en béton dévoile un autre univers sous-marins. Ingénieusement réparti sur trois niveaux connectés par de passerelles et des bassins, l’aquarium de bord de mer est un lieu de charme, de détente et de beauté. Une multitude de petits aquariums offre à d’infinies variétés de poissons d’évoluer dans leur milieu naturel reproduit à leur attention. Un poisson spectaculaire, baptisé « red lionfish », me captive par sa forme élaborée et ses nombreuses nageoires. Des filaments, un peu comme une crinière de lion, ondulent gracieusement dans le ballet aquatique de ce poisson au corps nuancé de mauve et d’ocre paré de rayures blanches. Les enfants sont émerveillés et prennent tout leur temps ; les parents sont un peu plus pressés pour prendre un maximum de photos. Nous sortons de ce lieu de bien-être un peu hors du temps humain vers seize heures. Nous prenons la direction de Pine Street. Pour atteindre la rue, en évitant les escaliers, la chance opère en nous dévoilant tour à tour deux ascenseurs dont le dernier nous dépose dans le Public Market vers le fromager. Le dénivelé avec le port correspond à une dizaine d’étages. Les entrailles du Public Market sont telles que nous n’aurions jamais pu déceler ce passage « secret » lors de notre arrivée. Nous suivons Pine Street sur un demi mile jusqu’au libraire Barnes & Noble situé au numéro six cents à l’angle de la septième avenue. Stephanie nous accueille à la caisse. Je sirote un grand café Mocha et Patrick savoure un smoothie fraise banane. Nous feuilletons quelques livres durant ces instants de détente. Nous découvrons brièvement ensuite les divers centres commerciaux attenants et nous retournons tranquillement à l’hôtel par le monorail. Au départ du train, sur l’écran tactile, l’heure s’affiche. Il est 05:29 :27 p.m. au départ et 05 :32 :44 p.m. à l’arrivée. La jeune fille brune aux cheveux longs éteint le cadran pour se rendre au second poste de pilotage à l’autre extrémité de la rame ; nous sortons du train et prenons en photo un robot oublié à la sortie des caisses. Le dîner se déroule dans le confort de la suite. La soirée se passe agréablement entre lecture et écriture. Nous rejoignons le pays des rêves après cette seconde journée de beauté vécue à Seattle…






































































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