samedi 16 juillet 2016

La magie du verre soufflé se dévoile à Seattle dans l’état de Washington...

Les deux fenêtres de la chambre donnent sur le bâtiment blanc de la radio « Komo 1000 ». A dix heures nous sommes dans la file d’attente des visiteurs qui s’apprêtent à découvrir le panorama à 360° de la ville et des environs depuis la « Space Needle », la tour futuriste construite à Seattle pour l'exposition universelle de 1962. Elle fit la une du magazine « Life » du vendredi 9 février 1962. Des photos de l’historique de la tour sont prises le long du chemin qui mène aux ascenseurs. Devant nous un bébé me fait régulièrement des sourires. Il est câliné par son frère et sa sœur. Nous atteignons la « soucoupe volante » du sommet par un ascenseur panoramique qui nous emporte à quelques deux cents mètres dans le ciel. Depuis la plate-forme d'observation Patrick prend des photos dont une du lac « Union Lake » au bord duquel nous avons dormi la nuit du jeudi 7 juillet avant d’embarquer sur le navire Explorer of the Seas. Les toitures futuristes, design et colorées, de l’EMP Museum se remarquent nettement sous les traverses du garde-fou aérien. Un bâtiment au faîte d’une colline, un cousin éloigné de Buckingham Palace, abrite le collège « Queen Anne High School ». Une photo montre le « Cruise Ship Terminal 91 » où nous avons embarqué pour l’Alaska ; deux navires de croisières, inconnus, sont à quai. Un autre cliché montre le monorail qui se rend au Westlake Center ; il suit majoritairement la cinquième avenue. Grâce à une technologie avant-gardiste, des activités ludiques sont proposées aux visiteurs. Un écran affiche le nombre de personnes montées sur la plate-forme aérienne depuis 1962 ; à chaque arrivée d’un des deux ascenseurs le chiffre augmente. Nous faisons partie des 30308 personnes venues en plus des 58 millions de visiteurs précédents. Sur une carte interactive de la Terre, nous affichons, via un clavier, nos noms et adresses qui s’ajoutent aux précédentes données recueillies. Tous les ronds jaune et rouge, qui tapissent la carte du monde, indiquent tous les visiteurs ayant saisi leurs coordonnées. Sur la passerelle extérieure un robot photo nous immortalise dans un cliché numérique à recevoir par email. Il est publié sur le blog. A onze heures neuf, servi par Maryna, Patrick sirote un cappuccino au Starbucks le plus haut dans le ciel de Seattle. Le restaurant tournant de la soucoupe étant complet pour midi, nous retournons sur le « plancher des vaches » et nous donnons un coup d’œil au magasin de souvenirs de la tour. Nous retournons ensuite au « Wok » pour déjeuner. L’espace de l’Armory Center est très animé ; des adolescentes dansent sur une scène. La musique et les bavardages des convives des divers comptoirs alimentaires créés un fond sonore assourdissant. Après le repas, Juan Carlos prend la commande des cafés Mochas au coffee « Ceres ». Je sirote le café torréfié à Seattle tout en promenant mon regard alentours. A nos côtés, cinq enfants déjeunent à une table adaptée à leur taille. Deux adultes veillent avec une délicatesse subtile à une table voisine. Une des deux fillettes évoque en moi la silhouette d’une « Farrah Fawcett » en herbe. Sa longue chevelure blonde ondulée est magnifique. En sortant des toilettes, un adolescent muni d’un gros ballon jaune m’adresse la parole. La compréhension de ses propos m’échappe et je réponds « bonjour » en français. Il me sourit… Après treize heures trente, nous sommes dans l’univers de l’artiste Dale Chihuly  au sein du complexe dédié à ses œuvres, le « Chihuly Garden & Glass », inauguré en mai 2012 et situé devant la Space Needle. En arrivant dans la vaste galerie, un pan de mur dévoile de superbes étoffes indiennes ainsi que des portraits de personnalités indiennes. Des panneaux muraux répartis dans les diverses salles informent le visiteur sur le parcours de vie de Dale. Il est né en septembre 1941 dans la proche ville de Tacoma. Un cursus universitaire lié au design intérieur le conduit en fin d’études à l’école la « Rhode Island School of Design ». Plus tard il se rend dans la région de Venise pour étudier l’art et les techniques du verre soufflé à Murano dans le sillage du célèbre Paolo Venini. A l’âge de trente-cinq ans il perd l'œil gauche lors d'un accident de voiture en Grande-Bretagne. Depuis lors son visage est traversé d’un bandeau noir. Trois années plus tard, une vague plus téméraire que les autres le prive de l’usage de son épaule droite dans la pratique du verre soufflé et l’incite tout naturellement à faire appel à d’autres bras pour créer ses œuvres. Ce « cadeau » de l’océan lui a offert d’avoir plus de recul dans la vie et de voir la création artistique autrement ; ainsi, devenu chorégraphe malgré lui, il anime une équipe à la renommée devenue mondiale. Aujourd’hui Dale est un artiste et un entrepreneur prospère et célèbre. Je suis fasciné par ses œuvres réalisées en symbiose avec son équipe dont la Nature fait intégralement partie. Un enchantement se dévoile à mes yeux éblouis. Dans la fonte du verre, indépendamment de l’intervention humaine, lors de la solidification, la Nature façonne des formes qui lui sont propres. Dale, par une connaissance approfondie des techniques du verre et de sa coloration, offre aux éléments, au feu et au souffle du vent, de participer, au sein de la gravité et de la force centrifuge, à la réalisation d’une multitude de créations en verre, toutes uniques, dans un jaillissement de couleurs éclatantes et de reflets visuels incomparables. L’influence des souvenirs liés aux magnifiques jardins réalisés par sa mère dans son enfance autour de la maison familiale et celle de la culture indienne du nord-ouest de l’Amérique participent au chemin artistique suivi par l’artiste. Au cours de la visite, Miranda nous prend en photo devant un navire de verre soufflé chargé de sphères multicolores ; le cliché sera envoyé par nos soins un peu plus tard sur notre adresse mail. Il sera aussi publié sur le blog. En dehors de la galerie, dans la « Glass House », la serre design où un immense collier feu et or de verre soufflé suspendu me rappelle encore le plafonnier de l’hôtel Bellagio à Las Vegas, Claire, une américaine de Washington DC m’adresse la parole enthousiasmée par la monture de mes lunettes. Au travers du vitrage de la serre, des photos sont prises sur fond de Space Needle. Nous flânons dans les jardins où des œuvres de Dale sont harmonieusement intégrées à celles de la Nature. Nous regardons ensuite quelques vidéos liées à diverses expositions monumentales dans plusieurs villes de par le monde dont Venise et Jérusalem. Les mots manquent pour décrire la magnificence des œuvres présentées ; les photos publiées sur le blog parleront d’elles-mêmes. Après ces instants de beauté et de magie créative, nous allons nous désaltérer au coffee « Art Plaza » » du complexe. Patrick opte pour une limonade et  je sirote un café Mocha Fonté, un autre torréfacteur de la ville. Le magasin de souvenirs regorge d’objets originaux dont des œuvres de l’artiste. Nous achetons quelques superbes cartes postales. Nous nous rendons ensuite au Whole Foods Market situé à environ un kilomètre à pied. Nous suivons  la rue « Denny Way » et le supermarché organic se dessine à l’angle avec Westlake avenue. Un passage aux toilettes me permet de photographier tous les employés du magasin rassemblés devant l’enseigne pour un portait de « famille ». Une jeune femme, Ren, le diminutif de Careen, nous accueille à la caisse un peu avant dix-sept heures. Nous empruntons le trottoir opposé pour revenir sur la cinquième avenue. Nous découvrons fortuitement, en traversant « Tilikum Place » une statue du chef indien « Seattle » sculptée au début du vingtième siècle par James Wehn. De retour au Hyatt, une soirée de détente créative s’offre à nous. Nous dînons dans la chambre avec les mets achetés au Whole Foods. A la nuit tombante, Morphée nous invite à le rejoindre à l’orée des songes...





































































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