lundi 4 juillet 2016

Voyage dans le présent et le passé d’Aberdeen dans l’état de Washington...

Un hôtel Best Western coiffé d’un belvédère publicitaire est présent en face de l’Econo Lodge. Les bâtisses de charme, colorées, aux toitures multiples, me rappellent quelque peu les hôtels Disney. Le petit-déjeuner se déroule dans la chambre car la salle prévue pour la collation matinale est très fraîche ; la porte restant ouverte. Les messageries sont consultées… Vers neuf heures nous quittons le motel et nous effectuons un plein de carburant à la station Arco située à moins de deux cents mètres. Le prépaiement est effectué auprès de Melissa, une jeune femme, grande et mince, à la chevelure blonde tenue en queue-de-cheval. Nous prenons ensuite la direction du centre historique de Chehalis distant de moins de deux kilomètres à vol d’oiseau. Je prends quelques photos du « Lewis County Historic Courthouse ». Le vaste bâtiment en pierre et en brique de l’ancien Palais de justice, construit dans le style architectural « Beaux-Arts », inauguré en 1927 et remercié en 1954, présente des colonnes carrées sur sa façade principale. Une statue en bronze réalisée par l’artiste local Jim Stafford à la mémoire des huit agents de police locaux morts dans l'exercice de leurs fonctions entre 1903 et 2009, se dévoile à proximité. Nous nous éloignons ensuite de Chehalis pour nous rendre dans la ville d’Aberdeen, pas celle d'Écosse, mais celle du comté de Gray’s Harbor dans l’état de Washington. Aberdeen est connue pour être le lieu de naissance de Kurt Cobain né le lundi 20 février 1967. Chanteur et guitariste du groupe Nirvana formé en 1987 avec Krist Novoselic, Kurt mourut à l’âge de 27 ans… Nous arrivons à destination vers onze heures trente. Nous garons la voiture devant le restaurant végétarien « Thai Carrot » sur Boone Street. Il est fermé pour la fête nationale malgré les indications du Web. Le GPS nous indique un restaurant sur Wishkah Street. Nous retraversons le pont qui enjambe la rivière Chehalis et nous garons la Chevrolet devant le restaurant mexicain « Mazatlan ». Andrea nous accueille chaleureusement. La chance opère car plusieurs mets végétariens sont au menu. Nous optons pour deux « Vegetarian Fajitas ». La salle est magnifique et je prends plusieurs photos. Les décorations, les peintures, les objets et l’ambiance musicale participent à l’illusion d’être au Mexique. Les mets sont copieux et savoureux. Nous bavardons avec Andrea, née au Mexique à Arteaga, une localité proche de l’océan Pacifique située dans la région de Michoacán. Nous sortons le cœur léger de cette petite enclave mexicaine pleine de charme. Nous visitons brièvement le grand magasin « Marshalls » ouvert à côté. Nous nous rendons ensuite à pieds au Starbucks du complexe commercial. Le coffee est en effervescence. Nous patientons tranquillement pour la préparation des boissons. Nous sirotons des cafés Mochas dans le fond de la salle. L’architecture métallique intérieure contraste avec le côté lambrissé clair des façades extérieures. Les minutes défilent agréablement. En sortant nous retrouvons le vent froid qui continue de nous escorter. Une statue étonnante, représentant un cow-boy chevauchant un cheval arqué sur une cloche, est photographiée. Nous prenons la direction de la rivière pour marcher le long du « Waterfront Walkway », la promenade aménagée au bord de l’eau. La fête de l’indépendance bat son plein. Le « Independence Day » commémore la Déclaration d'indépendance du 4 juillet 1776 vis-à-vis du Royaume de Grande-Bretagne. Des stands aménagés le long de la rive proposent des souvenirs, des boissons, des crèmes glacées et autres aliments. Nous découvrons les « Elephant Ears », des grandes crêpes en forme d’oreille d’éléphant. Le succès est au rendez-vous ; une file d’attente est constituée devant le comptoir où une mamy encaisse les quelques six dollars pour chaque oreille. Nous suivons la préparation réalisée de main de maître par une jeune femme à la dextérité accomplie. Nous atteignons le « Morrison Park », un petit parc aménagé pour les enfants. La promenade s’arrête et nous rebroussons chemin. Nous dépassons la fête et nous prolongeons la marche dans l’autre sens. Avant de traverser la rivière « Wishkah River » pour entrer dans le quartier historique, nous passons devant un hôtel Best Western à l’architecture séduisante en pierre et bois crème. Une sculpture en bois d’un ours réalisée par Louis Benanto en 1971 se dresse à la sortie du pont dont la structure vibre fortement au passage rapide des voitures. Un second pont se dessine en arrière-plan ; la structure métallique donne l’impression d’une grande main qui va soulever une partie du tablier pour laisser passer les bateaux. Nous commençons à découvrir les vieux quartiers. Cependant des gouttes d’eau échappées des nuages nous invitent à rapprocher la voiture. Avant de traverser le pont, une grande peinture murale de Jenny Fisher « The immigrants », réalisée cette année, est photographiée. Nous l’avions repérée avant midi en revenant du restaurant thaï fermé. En-dessous du titre de l’œuvre monumentale figure « Gray’s Harbor », le nom du capitaine Robert Gray donné à l’estuaire où sont entrés les immigrants qui fondèrent Aberdeen. Les drapeaux représentent les pays d’origines des  immigrés. Après le pont, nous traversons le parking du magasin Walmart couvert de voitures. Nous garons ensuite la Chevrolet le long de la rue Wishkah devant une étrange « boutique » où il est écrit « Faith House Church ». Des œuvres d’art originales, aux coins des rues, isolées dans des cages en fer sur pieds aux formes variées, sont capturées par l’appareil photo de Patrick. Je photographie une autre œuvre de Jenny « Kelp Forest ». Le quartier est charmant. Je prends Patrick en photo devant d’anciennes photos de la ville « épinglées » en format géant sur un mur. Divers bâtiments semblent à l’abandon, d’autres sont en activité. Les contrastes temporels sont fréquents et les destins des constructions présentes sont liés à la bonne fortune des exploitants. Nous arrivons sur la rue Heron et j’aperçois une voiture ancienne à une station d’essence Shell échappée d’une ancienne carte postale. Je m’approche et je finis par découvrir qu’il s’agit d’un Coffee, le « Scoops Ice Cream & Coffee ». J’entre dans le garage de réparation, s’il en fut jamais un, transformé en café. Je suis sous le charme. Je fais signe à Patrick, resté de l’autre côté de la rue, pour venir faire une halte dans ce lieu sorti tout droit des années soixante. Les seize heures approchent. La jeune Taylor, blonde, le visage maquillé de fond de teint, nous accueille et prépare la commande : des boules de glace géantes et deux cafés Mochas. Nous nous installons à une table bistro ronde des plus vintage dans un réduit vitré. La Buick blanche et rouge « Century » trône à côté des pompes derrière le vitrage. Des tabourets pivotants chromés en skaï rouge sont campés fièrement sur le sol en damiers noir et blanc. A une table voisine, une maman et ses deux fistons, venus d’Oregon, savourent aussi des douceurs. Je vis des instants magiques dans ce lieu hors du temps où la beauté d’un passé révolu tente de survivre au travers de trois voitures de rêve ; je crois voir James Dean au volant de la Buick …et Elvis Presley au volant de la Cadillac blanche. Revenus à note époque nous retournons tranquillement à la voiture tout en continuant de flâner. J’achète des tickets de cinéma à une ouvreuse figée en cire au « D & R Theatre » dont la façade rétro est du plus bel effet. Dans une vitrine à côté de la Chevrolet, un vélo jaune fleuri décoré d’un chien en peluche et d’un drapeau des Etats-Unis se dévoile. Pour joindre la rue Heron, la voiture traverse un passage entre des dos de bâtiments et, au bout, à l’angle du « Masonic Temple », un être étrange aux écailles orange doré fait face à un alien qui sort d’une bouche souterraine. Nous prenons la direction de Hoquiam, le village en bordure d’Aberdeen, où nous allons dormir. Les dix-sept heures sont passés quand nous atteignons le motel Econo Lodge Inn & Suites sur l’avenue Simpson. A la réception une cliente, une jeune fille française, étudiante à Seattle, bavarde avec nous. La Chambre 126 nous est attribuée. La Chevrolet est garée devant la porte. Avant de nous installer, nous allons nous balader le long de la rivière Hoquiam. Une maison coquette aux volets à persiennes rouges en disgrâces, repérée en arrivant sur « Riverside Avenue », de l’autre côté du fleuve, est prise en photo. Nous revenons par les anciens docks où subsistent d’anciens rails de chemin de fer où stationnent de vieux wagons de marchandises rouillés. Nous passons sous les montants en bois du vieux pont qui enjambe la rivière. Une soirée et une nuit au son des feux d’artifices terminent cette journée de fête nationale où, même en plein jour, moult feux d’artifices furent tirés. J’entre dans les bras de Morphée la mémoire emplie de fabuleux souvenirs…




































































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