vendredi 22 juillet 2016

Une partie du centre de Chicago se dévoile...

La nuit a tiré sa révérence une demi-heure avant le réveil de six heures. Neuf minutes plus tard Patrick prend en photo, depuis le bow-window de la chambre, le soleil levant de l’aurore naissante qui s’amuse à embraser d’or l’horizon sur le lac Michigan. Après les ablutions, nous prenons le petit-déjeuner dans le « chez nous » à Chicago, notre seule résidence dans le moment présent. Je consacre la suite de la matinée à actualiser le blog avec le résumé et les photos des trois précédentes journées. Vers midi nous nous rendons au café végétarien Kramer au numéro 230 sur Wabash street. Un manque d’attention nous emmène un bloc plus loin sur State street. C’est l’opportunité de photographier un convoi de wagons d’une rame aérienne du métro. Le métro de Chicago s’annonce en majorité aérien. Fort de plus de deux cents millions de passagers annuel et d’un réseau long de quelques cent soixante-dix kilomètres, il porte fièrement la lettre « L ». Sa présence dans le paysage urbain remonte au dix-neuvième siècle ; sa plus ancienne section datant de 1892. Pendant les six premières années les locomotives roulèrent à la vapeur. La plantureuse Jasmine nous accueille au premier niveau chez Kramer’s Health Foods Store. J’opte pour des lentilles Dal et Patrick choisit un vegan burger. Une chili soup et un jus de carotte complètent chacun des deux menus à dix dollars l’unité. Je flânoche dans la petite salle animée ; les cuisines qui jouxent le comptoir sont ouvertes. Deux jeunes gars s’activent avec une dextérité accomplie à la préparation des menus. Des tableaux noirs proposent tout un choix de smoothies et de jus. Je donne une serviette en papier à une jeune fille qui tente vainement de réamorcer l’autre distributeur. Les mets sont copieux et la soupe est agréablement épicée. Après le repas, nous visitons le magasin attenant de plain-pied et nous sélectionnons une Lärabar à la cerise et un sachet de rouleaux de dattes aux paillettes de noix de coco. A la caisse, avec ces emplettes, nous payons également le montant des deux repas ; la confiance est de mise car il serait aisé de sortir sans payer. Le système de la responsabiité individuelle fonctionne puisqu’il perdure. Les américains sont respectueux de cette tradition de confiance ; à plusieurs reprises lors de nos voyages, nous avons retrouvé au même endroit des effets personnels oubliés, dont une fois le porte-monnaie sur un comptoir de caisse chez Disney en Floride. En sortant de chez Kramer, nous prenons à gauche pour suivre Adams Street. A l’angle avec State Street la façade en pierre blanche sertie de verre transparent d’un Starbucks étonne le regard ; une palissade de verre, composée de vitrages rectangulaires aux chassis en métal noir, ceinture le bas de l’édifice où le café a pris place. Au bloc suivant, à l’angle avec Dearborn Street, sur la place « Federal Plaza », la sculpture « Calder's Flamingo », telle une silhouette d’araignée géante rouge, retient l’attention pour une photo. Haute d’une petite quinzaine de mètres, inaugurée au début des années soixante-dix, l’œuvre rouge et galbée d’Alexander Calder contraste avec la forme cubique des gratte-ciels noirs environnants. Le grand bureau de poste du Loop, où nous sommes, un des soixante-dix-sept secteurs de la ville, cotoie la sculpture en acier. Nous entrons pour poster des cartes et nous déambulaons, vainement, dans le vaste bâtiment pour trouver une boîte aux lettres. J’en profite pour prendre un cliché de l’immense salle des coffres qui s’avère être la salle des boîtes aux lettres en poste restante. Au travers d’un vitrage le long de Clark Street, la poste occupant tout un bloc, Patrick repère de l’autre côté de la chaussée le bleu d’une boîte aux lettres ; étonnant !... Nous continuons de suivre Adams. A l’intersection avec Clark, un jeune homme est assis en train de lire au pied des feux de signalisation. Avec une demande écrite sur un carton apposé contre son torse, Shane essaie de recevoir quinze dollars pour une chambre cette nuit. Nous atteignons LaSalle Street ; un camion de pompiers tourne au carrefour. Le building « Board of Trade » délimite le début de la rue au niveau de Jackson. Sa haute silhouette me rappelle celle de l’Empire State Building à New York. Nous continuons la marche pour atteindre sur Wacker Drive la proche tour « Willis Tower Skydeck », l’ancien gratte-ciel édifié au début des années soixante-dix par la célèbre société « Sears, Roebuck & Company », de loin le plus gros commerce de détail au monde à l’époque avec quelques trois cent cinquante mille employés répartis dans les différents magasins. Sears décida de réunir tous ses collaborateurs éparpillés dans Chicago dans ce seul édifice à l'ouest de la ville qui fut durant vingt-cinq années le plus haut au monde et pendant quarante ans le plus haut des États-Unis avant d'être dépassé en 2013 par le « World Trade Center » à New York. Pour atteindre le point d'observation du « skydeck », « le pont dans le ciel », situé au 103ème étage à plus de quatre cents mètres de hauteur, il faut débourser plus de quarante dollars par personne. Le tarif, digne d’un usurier, nous fait changer d’avis. Nous décidons d’aller découvrir le superbe bâtiment « The Rookery » repéré dans la rue La Salle. Sur sa droite, au fond de la rue Quincy, Patrick photographie une maisonnette violine au bord des rails aériens du métro. La conception des espaces du Rookery, tant intérieurs qu'extérieurs, est un mélange de différentes époques : mauresques, byzantines, vénitiennes et romanes. La grandiose façade, habillée de marbre rouge et de brique, rappelle le style néoroman et Queen Anne. A l’intérieur nous sommes conquis par la beauté architecturale du patio central embelli d'une verrière. De magnifiques rambardes à la main courante dorée, des escaliers en fer forgé conduisant à un balcon circulaire, des décors de style persans brochés d’or sur les piliers et les traverses donnent un charme incomparable au patio. Les yeux baignés de beauté, nous allons nous désaltérer au Starbucks à l’angle de LaSalle et Monroe Streets. En chemin, au numéro cent vingt sur LaSalle, le vol d’Icare est réalisé dans une fresque au pied d’un gratte-ciel. Nous sirotons des cafés Mochas dans de moelleux fauteuils étroits en cuir havane. Patrick feuillette le journal « The New York Times » acheté au coffee. Je remarque dans la salle animée un tableau représentant un magnifique visage masculin de profile coiffé d’un chapeau de paille. Après ces instants de détente, nous reprenons la marche sur LaSalle. Nous atteignons le City Hall à l’angle avec Washington Street. Au dernier étage de l’édifice nous pensions trouver une terrasse fleurie où des ruches sont à disposition des abeilles. Seul le bureau des ressources humaines est visible. La responsable nous renseigne en nous expliquant que la terrasse est fermée. Elle nous indique toutefois où nous pouvons acheter le miel produit sur place. A la sortie de la mairie, côté Clark Street, je m’assoie un instant sur la place « Daley Plaza » agrémentée de jets d’eau et de végétation arborée. Un marché de Noël réputé siège ici chaque année pour les fêtes. Au bout de la place, à l’angle de Washington et State streets, je photographie une magnifique horloge en fer forgé ouvragé de couleur verte fixée par un bras à un mur en pierre. Une quinzaine de minutes plus tard nous entrons dans le « Chicago Cultural Center » sur East Washington Street. L’édifice, construit en 1893 abritait à l'origine la bibliothèque publique. Aujourd’hui c’est un centre d'art et de culture célèbre pour sa coupole du troisième étage. Sous le dôme en vitraux, des tables sont installés en habit de cérémonie pour le repas du mariage d’Ayesha et Umer. Situé devant le centre cuturel, nous entrons dans le parc « Grant Park » qui embellit toute la bordure du lac Michigan le long de l’avenue éponyme. Au sein de l’immense parc Grant, nous découvrons le « Millennium Park » où une mariée en rose se fait photographier dans le « Wrigley Square » devant le Monument du Millénaire, une réplique d’un péristyle romain aux somptueuses colonnes doriques. Une exposition de six sculptures récentes de l'artiste américain Chakaia Booker, créées en utilisant des pneus en caoutchouc et de l’acier inoxydable, se dévoile dans le parc Millennium. Nous découvrons ensuite, tour à tour, la « Chase Promenade », le « Cloud Gate » aux nombreuses plaques d'acier inoxydable polies qui reflètent les visages et le paysage, la « Crown Fountain » composée de deux hauts blocs « miroir » en granite noir et briques de verre où les enfants s’amusent sous les chutes qui dévalent les parois des tours rectangulaires. La chaleur élevée nous invite à nous désaltérer au « Corner Bakery Cafe » à côté du parc sur Michigan avenue à l’angle avec Jackson. Les dix-sept heures approchent et la jeune Porche, prononcer « Porché », nous prépare deux smoothies fraise banane. Nous les sirotons à la paille dans le « Railway Exchange Building » attenant au café et accessible par une porte arrière. Une immense maquette blanche de Chicago se dévoile à nos regards surpris. Nous prenons des photos et nous apprenons des informations historiques sur les principaux édifices de la ville. Sur fond de galeries en pierres blanches et d’escaliers magistraux aux rambardes à colonades, un magnifique candélabre surmonté d’une sphère gainée d’un filet de métal est pris en photo. Nos pas nous conduisent ensuite vers la fontaine « Buckingham Fountain » qui trône devant le Congress Plaza Hotel. Elle tient son nom de Kate Buckingham, donatrice au début des années vingt de trois cent mille dollars destinés à assurer la maintenance de la fontaine. Elle fut inaugurée en août 1927. Pour la petite histoire, la fontaine Buckingham servit de point de départ à la célèbre Route 66… Une mariée, en bleu ciel cette fois, se fait photographier devant la fontaine. Après un passage dans la chambre nous allons dîner au Corner Bakery Café. Porche nous sourit en nous reconnaissant. Patrick opte pour une soupe à la tomate et un chausson au citron qui dévoilera une purée de baies rouges. Je choisis un velouté de brocoli au cheddar. La suite de la soirée se déroule agréablement dans le confort du Congress Plaza…






































































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