mercredi 6 juillet 2016

Le centre-ville d’Olympia, la capitale de l’état de Washington, se dévoile...

Après le petit-déjeuner pris dans une petite salle devant la réception, Patrick repère sur le journal « The Olympian » un petit article sur l’accident d’hier où furent impliqués sept personnes dont deux enfants ; tous les sept êtres humains sont sains et saufs… Le blog s’actualise, les messageries sont consultées, un ouvrage se déroule sur Excel et un enregistrement en ligne est effectué sur le site de la Royal Caribbean. Les onze heures vingt passent. Nous nous rendons en voiture au supermarché « Bayview Thriftway » sur la quatrième avenue à Olympia. Le magasin est magnifique. La construction présente une architecture originale où les tons de vert et d’orange se mettent en valeur mutuellement. Un belvédère du plus bel effet coiffe l’entrée principale. L’achalandage est varié et une petite caverne d’Ali Baba se dévoile. Je trouve des rouleaux de datte aux paillettes de noix de coco. Des framboises et des mûres de la région sont achetées pour le dîner. Il y a tout ce qu’il faut pour pique-niquer et, cerise sur le gâteau, des tables sont à disposition sur la terrasse qui borde l’un des nombreux bras de mer du détroit de Puget qui communique avec l’océan Pacifique par de multiples ramifications et baies naturelles. A midi une jeune femme nous accueille à une petite caisse adaptée pour les pique-niqueurs. Sarah, le cheveu blond, le visage aux pommettes rosées, est belle. Elle affiche une santé et un dynamisme enchanteurs. Souriante, elle est ravie de la présence de deux français dans le magasin. Nous nous installons à une table carrée en pierre mouchetée flanquée de bancs assortis. Les mets sont savoureux, notamment les feuilles de vigne garnies de riz, les olives Kalamata, les nouilles aux noix de cajou et la part de lasagnes végétariennes. Le ciel bleu, parsemé de légers nuages blancs voyageurs, souligne les plumages des mouettes et des corbeaux qui planent et volent alentours. Le repas se déroule dans le bien-être ; une légère brise se faufile jusqu’à nous de temps à autre. Après le déjeuner, nous marchons sur la promenade en bois du bord de mer construite autour de la Marina. Des bancs, des massifs de fleurs, des rambardes, des pontons, des poutres, un petit phare embellissent et harmonisent cette réalisation humaine où il fait bon flâner. La marée est basse et les plateformes de soutènement dévoilent leurs poutrelles rondes en bois noirci où les sédiments marins sont accrochés ; une œuvre naturelle qui s’apparent aux alvéoles des nids d’abeilles. Nos pas nous conduisent ensuite au parc « Heritage » qui borde une partie du lac Capitol. Le dôme en pierre du capitole se reflète dans les eaux miroitantes du lac. Nous marchons sur la voie piétonne « Powerhouse » et nous bifurquons à gauche pour suivre le chemin « Heritage Park Trail ». Il grimpe en pente douce sinueuse vers le Capitole de l’état de Washington qui fait face au Temple de la Justice, un bâtiment austère tout en longueur flanqué de nombreuses colonnes. Tout en prenant de l’altitude un panorama se dévoile et des photos sont prises du lac et du bras du détroit. Nous visitons une partie du Capitole où tout un chacun est le bienvenu dans le vaste édifice de la législature, achevé en 1928. Le dôme avec sa coupole haute de quatre-vingt-sept mètres s’avère être un des plus hauts dômes en maçonnerie au monde. Tout est d’envergure et l’être humain est bien petit devant cet étalage de marbre, de cristaux, de boiseries précieuses, de lustres gigantesques et autres éléments décoratifs aux superlatifs extrêmes. Nous nous dirigeons ensuite sur la rue « Capitol Way ». A l’angle avec la onzième avenue « The United Churches of Olympia », les « Eglises Unifiées d’Olympia » attirent le regard avec une banderole tendue devant le temple blanc. Un message de bienvenue s’affiche pour tout un chacun, quel qu’il soit : « You are welcome here » « Vous êtes le bienvenu ici » ; un drapeau gay est apposé au bord de la banderole. Plus bas sur Capitol Way, nous atteignons la pâtisserie « Wagner’s European Bakery & Cafe ». Brittany nous accueille et prépare la commande. Une casquette griffée Wagner’s laisse dépasser quelques mèches échappées de sa chevelure brune tenue par une queue de cheval. Brittany m’encourage à prendre des photos avec le traditionnel « Sure ! » « Bien sûr ! ». Les cafés Mochas sont sirotés en savourant un « Cinnamon roll », un « Roulé à la cannelle », une viennoiserie venue d’Europe du nord. Une part de cheese-cake au chocolat complète la sélection de douceurs ; le display présente un choix inouï. Cette boulangerie réputée est l’œuvre de Rudy et Linda Wagner, venus de la Bavière, qui s’installèrent en 1964 au centre-ville d’Olympia. Une légende locale laisse entendre que Linda serait issue de la famille du roi Louis II de Bavière. Au fil des années, la boulangerie Wagner est devenue un lieu incontournable pour enchanter les papilles gustatives. Aujourd’hui c’est Todd Wagner qui tient le flambeau familial. Installés en bordure de la vitrine, nous voyons un véhicule gris se garer devant la pâtisserie. Un couple âgé en sort et entre acheter boissons et viennoiseries. Contre toute attente, au lieu de savourer les douceurs assis confortablement à une table, l’homme et la femme les mangent dans l’habitacle de leur voiture. Etonnant !... Après ces instants de gourmandise, nous continuons d’arpenter Capitol Way. Un retrait de dollars est effectué à Key Bank où nous sommes accueillis par Nicole qui bavarde avec un collègue de la sécurité. Un peu plus bas, nous entrons dans le parc « Sylvester Park ». Je suis étonné de constater la présence sur l’herbe de campements de « Homeless », de personnes sans domicile qui s’installent à l’ombre sous les arbres. A côté du parc, le long de la rue Washington, l’édifice du « Old Capitol Building » affiche sa superbe architecture en pierre, typiquement coloniale britannique. Construit à la fin du dix-neuvième siècle pour servir de palais de justice, il abrita ensuite le Capitole de l'état jusqu’en 1928. J’ai un coup de cœur pour ce magnifique château dont la vie fut riche d’aléas. Un tremblement de terre en 1949 et une rénovation dans les années quatre-vingt modifièrent son apparence initiale. Une statue de John Rankin Rogers, le troisième gouverneur de l'état de Washington, trône dans le parc. Il fit partie des initiateurs d’une loi prévoyant un mécanisme de financement de l'état pour égaliser le soutien à l'éducation publique gratuite. Rogers fut un partisan avant-gardiste d’un impôt unique. Après d’autres découvertes, dont le théâtre « The Center » et la ruelle historique « Potter », nous prenons à gauche dans State Street. Nous atteignons la promenade de la Marina que nous suivons jusqu’au parc « Port Plaza Park ». Des œuvres d’art, à la présence éphémère, se dévoilent le long du trajet effectué sur de larges lames de bois espacées et vieillies par les intempéries. Patrick en photographie quelques-unes dont « Leaf Totem » de Lin McJunkin. Elles sont majoritairement réparties dans le parc « Percival Landing Park » aménagé au bord de l’eau ; ce bras du détroit s’appelle finalement « Budd Bay », la baie de Budd. Dans le parc Port Plaza, Patrick grimpe en haut d’une sorte de gloriette carrée en bois pour photographier la Marina sur fond de Capitole. Nous revenons en flânant sur nos pas et, à l’angle de la quatrième avenue et Water street, nous visitons la galerie « Childhood's End Gallery ». Une séduisante petite boîte en bois décorée d’une citation de Thoreau sur les rêves retient mon attention. Une multitude d’objets, de tableaux, de cartes, de bibelots et d’articles créatifs en tous genres sont réunis dans cette attrayante galerie au bord de l’eau. Nous allons ensuite nous désaltérer au « Batdorf & Bronson Coffee House » sur Capitol Way où le jeune Harrisson nous accueille avant dix-sept heures. Il est passé dans la région de Chamonix lors d’un voyage en Europe. Sur de moelleuses chauffeuses en cuir noir, nous sirotons des « Spiced Cider », du jus de pomme chaud à la cannelle. La vaste salle, de haut plafond, munie d’une cheminée où des buches brulent derrière un pare-feu, laisse beaucoup d’espace libre inoccupé. La décoration, légèrement vintage, est séduisante. Après des instants de détente, nous retournons à la voiture restée devant le supermarché. Sur le parking, la petite voiture ancienne jaune et blanche de Monsieur Art retient agréablement l’attention. Nous garons la Chevrolet au motel et nous nous rendons à pieds au jardin japonais « Yashiro Japanese Garden » situé à une courte distance sur Plum Street. Je remarque la présence d’un autre « Homeless » sur un banc. Depuis le début du road trip, c’est la première fois que nous voyons autant de personnes sans domicile. Nous retournons au motel pour passer une dernière nuit dans la capitale de l’état de Washington…
































































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