dimanche 3 juillet 2016

Le Mont St. Helens se dévoile à nos regards dans le comté de Skamania dans l'État de Washington...

Durant la nuit, à diverses reprises et à différents endroits, des feux d’artifices sont lancés. La fête nationale a déjà commencé… Lors du petit-déjeuner dans la chambre, Patrick m’apprend que Michel Rocard est mort hier à l’âge de quatre-vingt-six ans. Le blog s’actualise. Nous quittons la chambre à onze heures. En sortant de l’Econo Lodge, je prends en photo une maison blanche de l’autre côté de la rue. Elle est flanquée d’un large conduit extérieur de cheminée en briquettes en nuances de rose et de rouge. Hier soir un monsieur âgé, probablement le propriétaire, peignait en blanc les balustres du porche de l’entrée. Nous nous rendons au supermarché Fred Meyer à Longview, distant d’environ trois miles. Nous traversons le pont « Cowlitz River » qui sépare les deux localités. Le magasin est vaste et de nombreux pas sont nécessaires pour réunir les articles à acheter. Dianna, une jeune femme grande et forte, à la chevelure blonde, le visage encadré de charmantes lunettes, nous reçoit à la caisse. Nous prenons la direction du Mont St. Helens dont le point d’observation le plus près du volcan se situe à environ soixante miles. Nous suivons la route 504 qui se termine à l’observatoire « Johnston Ridge Observatory », situé à quelques mille trois cents mètres d’altitude. Nous nous arrêtons pour pique-niquer au lac « Coldwater Lake ». Après le repas nous flânons au bord du lac. Un chemin a été délimité avec, à divers emplacements scéniques, des passerelles en bois qui chevauchent partiellement le bord du lac. L’eau est cristalline et les galets se dessinent nettement au fond du lac. Des photos sont prises dont certaines de magnifiques fleurs. Nous reprenons la route 504 en direction de son point d'aboutissement ; elle porte le nom de « Spirit Lake Highway » ; la route de l’esprit du lac est une possible traduction. Un arrêt est effectué au « Loowit Viewpoint ». Des photos du mont St. Helens sont prises. Le nom donné par l’homme blanc porte le patronyme d'un diplomate britannique, Lord St Helens qui fut l’ami de George Vancouver, un explorateur de la région à la fin du dix-huitième siècle. Selon une légende indienne le volcan s’appelle en réalité « La-We-Lat-Klah ». Fâché par la désinvolture de l’homme blanc à vouloir tout s’approprier et renommer, le volcan du mont St. Helens entra en éruption le dimanche 18 mai 1980 en expulsant de colère des cendres volcaniques et des nuées ardentes. Des personnes perdirent la vie, des maisons furent détruites, des voies ferrées et des routes furent englouties, des ponts furent emportés. Les animaux prévenus par le souffle du vent furent épargnés. Un énorme glissement de terrain se produisit alors. Le volcan éructa sa matière terrestre sous forme de lave incandescente et de roches en fusion. Calmé et satisfait, il se stabilisa quelques quatre cents mètres en dessous de son sommet initial en donnant naissance à un cratère en forme de fer à cheval d'une largeur de plus d’un kilomètre… Nous reprenons la route et nous atteignons le poste le plus avancé vers le volcan, le « Johnston Ridge Observatory », créé sous l’impulsion d’un homme blanc du nom de Ronald Reagan. Contre toute attente l’entrée du site est payante. Un vaste parking accueille des centaines de voitures. Nous préférons nous abstenir de cette dépense et nous prenons la direction d’un autre poste d’observation, le « Castle Lake Viewpoint ». Des vues du prestigieux volcan sont immortalisées. Nous nous éloignons ensuite pour joindre un dernier observatoire, le « Mount St. Helens Forest Learning Center » qui s’avère offrir le panorama le plus grandiose. Une superbe construction en bois et pierre étoffe le site. Une coulée sinueuse de sédiments durcis, bientôt âgée de quarante années, a glissé en ondulant entre les vallons et les prairies, tel un fleuve de lave apaisé ; le cône éruptif sommeille… Seuls les hommes ont pâti de son accès de colère ; des fleurs somptueuses, une végétation luxuriante, des forêts de sapins à perte de vue célèbrent la magnificence naturelle générée par la colère du volcan… Les yeux éblouis et la mémoire riche de beauté, nous reprenons la route pour nous diriger cette fois vers le lieu de notre prochaine étape. A un moment donné nous quittons la route de l’esprit du lac pour prendre à droite la route 505. Un panneau indique le village de Toledo à treize miles et la ville de Chehalis à trente-trois miles. Vers dix-sept heures, nous atteignons Chehalis, siège du comté de Lewis dans l’État de Washington. La ville se trouve à mi-chemin entre Seattle dans l’état de Washington et Portland dans l’Oregon. Un dirigeable « Good Year » se promène dans le ciel bleu azur. Patrick a entré l’adresse d’un Starbucks sur l’avenue Louisiana ; c’est une plaisante surprise. Nous sirotons des cafés Mochas à la terrasse du Coffee tout en guettant de l’œil le dirigeable qui évolue gracieusement sous la voûte céleste. Pour la petite histoire, Orin Smith, l’ancien PDG de Starbucks fit ses études à « WF West High School » à Chehalis ; la bibliothèque municipale porte le nom de sa mère. Nous nous rendons ensuite à l’Econo Lodge sur Interstate Avenue à Chehalis. Nous roulons en sens inverse cinq miles sur l’autoroute cinq. Au motel, Katherine effectue le check-in à dix-sept heures trente-quatre. La Chevrolet est garée vers la chambre 102 attribuée de plain-pied. Une soirée de confort, d’écriture et de lecture s’annonce…





























































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