Le
petit-déjeuner est apprécié dans la chambre. Un mail de Jean et Francette
annonce la mort de Bernard, l’oncle paternel de Patrick. Chaque décès d’un
proche nous rappelle le cours temporaire de notre présence physique sur Terre ;
nous sommes des nomades du temps et vouloir ancrer sa présence sur la planète
par la possession de biens est illusoire. La matinée est consacrée à la
créativité littéraire. Patrick se détend et œuvre sur l’iPad. A midi nous nous
rendons sur Jackson street pour déjeuner chez « IDOF - I Dream of
Falafel », un restaurant végétarien. Le nom de l’établissement peut se
traduire par « Je rêve de Falafel ». Nous savourons deux mets nommés
« vegan Dream ». Les falafels croquantes, le taboulé au persil,
l’hummus au poivron rouge et les autres aliments du rêve vegan sont savoureux.
Avant de quitter le restaurant, je prends en photo une fresque murale sur le
thème de la falafel et j’achète quelques baklavas maison au miel. Assoifés par
le côté un peu salé des boulettes de pois-chiches, nous allons nous désaltérer
chez Barnes & Noble intégré dans l’enceinte de l’institution privée
d'études supérieures et de recherche Depaul, la plus grande université catholique des États-Unis,
située à quelques pas sur Jackson. Mariah nous accueille au café du libraire.
Nous commandons deux cafés Mochas et nous achetons une plaque de chocolat noir
à la framboise de la firme Ghirardelli, une filiale de la firme suisse Lindt. L’enseigne
lumineuse de la chocolaterie apparaît régulièrement dans la bande-annonce de la
série télévisée « Charmed » où les aventures des trois sœurs
Halliwell se déroulent à San-Francisco, la ville où Domenico Ghirardelli,
originaire du Royaume de
Sardaigne, fonda la chocolaterie en 1852. Le café spacieux est animé par les
étudiants et les clients du libraire. Je déguste les baklavas en sirotant le
café Mocha. Patrick feuillette un attrayant magazine d’art
« Artforum ». Pour accéder aux toilettes de l’université, il convient
de déposer une pièce d’identité à la caisse du libraire pour obtenir la clef. Les
quatorze heures s’annoncent et nous sortons pour nous promener le long de
l’avenue Michigan en direction de l’Historic Water Tower, l’ancien château
d'eau en forme de tour au style néogothique. Nous flânons et nous prenons des
photos. Nous traversons le pont « DuSable Bridge » qui enjambe un des
bras de la rivière Chicago. Une barge pleine de touristes passe sous le pont au
moment de la prise d’un cliché. Les magnifiques édifices du journal
« Chicago Tribune », l’un des principaux quotidiens des États-Unis,
trônent à proximité de la rivière. Outre d’autres journaux et chaînes de radio
et de télévision, le journal possède « Les Cubs », l’équipe
professionnelle de baseball de Chicago. La tour principale achevée en 1925, inspirée de la
fameuse « Tour de Beurre » de la cathédrale Notre-Dame de Rouen, présente
des sculptures de gargouilles et des arches rappellant le gothique flamboyant
normand. Des images sculptées de Robin des Bois y figurent en l'honneur des
architectes concepteurs. La légende raconte que la base de la tour comporte des
pierres provenant de constructions historiques telles que le palais du Taj Mahal, du temple Parthénon, du palais de
Westminster, de la cathédrale Notre-Dame de Paris, de l'Arc de Triomphe, de la
Grande Muraille de Chine, du Kremlin, de la Maison-Blanche et, bein-sûr, de la
Tour de Beurre… Plus loin, à l’angle avec Erie Street, nous voyons un magasin
de la firme Garmin dont nous avons utilisé un GPS lors du road-trip. Un bloc
plus avant, les superbes façades en pierre de la base de l’hôtel Allertson, aux
reliefs saisissants, se dévoilent ; elles me rappellent certains palais
vénitiens. Durant la marche, nous sommes impressionnés par le nombre conséquent
de magnifiques buildings qui jalonnent l’avenue Michigan. Découvrir leur
identité relève du jeu de piste et les photographier tous donnerait le tournis
à l’appareil photo. Nous atteignons la Water Tower vers quinze heures. Un
splendide château s’offre aux regards en face de la tour. Il s’agit de la
« Pumping Station », une station de pompage datant de 1869 qui, comme
la tour voisine, furent épargnées en 1871 par le grand incendie qui ravagea de
nombreux quartiers de la ville. Dans Water Tower, nous visitons l’exposition
« Cards Against Humanity » dont le sens et l’objet m’échappent. Une
boutique Ghirardelli propose des crèmes glacées et des chocolats sur la rue
Pearson perpendiculaire à l’avenue Michigan. Un magasin Uniqlo nous fait signe
dans les hauteurs du building édifié à l’angle des deux rues. Nous entrons.
Quelques emplettes sont effectuées. Un Starbucks a pris place dans le magasin.
Depuis le coffee la vue sur la Water Tower et sur la Pumping Station est
grandiose ; je prends des photos. Smoothie fraise et jus vert au citron sont achetés à la
brune Brienna. Nous découvrons brièvement le centre d’accueil de la tour
« 360 Chicago » qui invite à monter au sommet pour une vue
panoramique de la ville. Nous revenons sur nos pas pour suivre le
« Chicago Riverwalk », une voie piétonne qui longe la rivière et le
bord du lac. Nous traversons le pont DuSable et nous prenons à droite pour
accéder à la promenade par un accès incliné. Je sirote le jus vert. Nous
effectuons un crochet vers la « Chicago Marine Safety Station » en
suivant un ponton qui avance dans le lac. Une roue est présente sur les rives.
Le ciel s’assombrit et l’orage menace. Nous pressons un peu le pas. Des oies
aux longs cous se prélassent dans les pelouses créées devant la Marina. Plus
avant, des travaux liés à la présence d’un vaste chapiteau au niveau de la
fontaine Buckhingham nous obligent à continuer et à contourner le sud du parc
Grant pour revenir à l’hôtel. L’orage éclate, de grosses gouttes de pluie
tombent et nous arrivons joyeusement trempés au Congress Plaza. Les dix-huit
heures passent. Depuis la chambre Patrick tente de capturer des vues de
l’orage. Avant le dîner, je sélectionne et réduits le format des photos à
publier sur le blog avec la page d’hier. La pluie cesse. Vers dix-neuf heures
nous sortons pour aller prendre une collation au Corner Bakery Cafe. Les
éléments en décident autrement. Une fois dehors nous constatons que l’orage a
repris de plus belle ; le vent souffle violement et le macadam est nappé
de pluie. Nous dînons au restaurant Rafael de l’hôtel situé au rez-de-chaussée
le long de l’avenue. Une souriante jeune dame latinos nous accueille avec un
savoir-faire évident et bien rodé. Au travers du vitrage, je photographie les
éléments déchainés. Nous savourons une soupe de maïs agrémentée de cubes de
poivron rouge et une part de tarte noix de pécan chocolat. Patrick remarque la
présence de quatre autres couples de garçons qui dînent en tête à tête comme
nous. La soirée se poursuit dans le confort de la chambre. La pluie continue de
marteler le sol et l’éclat des éclairs illumine la chambre de temps à autre…
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